Dans une course effrénée pour le retrait des formulaires de signatures pour les élections législatives prévues pour le 12 juin prochain, les formations politiques et les représentants des listes indépendantes, confirment d'une façon claire, l'adhésion grandissante au processus électoral, et réaffirment leurs volonté de faire de ce rendez-vous un point de départ pour une ère nouvelle, et pour la construction d'un Etat de droit. Dans ce sens, le secrétaire général du Mouvement Ennahda, Yazid Benaïcha, a déclaré, lundi à Alger, que «les prochaines législatives constituent un moyen pour préserver la sécurité et la stabilité du pays. La crédibilité et la représentation du peuple doivent découler des urnes et par libre choix, loin des pratiques du passé, qui ont produit un parlement, dont la crédibilité est remise en cause. La participation aux élections, est un facteur de stabilité et un indicateur de confiance, qui sont l'un des fondements de la bonne gouvernance». Un rappel qui vise la valorisation des acquis enregistrés durant cette période difficile, où l'Algérie demeure au centre de toutes les convoitises et fait l'objet d'une guerre de déstabilisation et de manipulation sans précédent. Il faut dire que la réussite de deux rendez-vous politiques de haute importante, en l'occurrence l'élection présidentielle, et le référendum pour la révision de la constitutions, a mis l'Algérie sur les rails du renouveau politique, social et économique, et a permis de passer à la vitesse supérieure avec l'organisation des élections législatives. Ce sont, précisément, les bases indiscutables de la nouvelle Algérie, et nécessitent à ce titre d'être mises en avant pour sceller définitivement la réussite du processus démocratique et constitutionnel. Par ailleurs, parmi les difficultés rencontrées sur le terrain, Benaicha dénonce «un manque d'informations auprès des délégués de l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) au niveau des wilayas et communes et la non-recommandation aux communes de faciliter la légalisation des signatures», et ce en plus de la condition du numéro d'identité nationale pour l'opération de collecte des signatures, qui, selon lui, représente un ralentissement de l'opération. À cet effet, le Sg du mouvement Ennahdha a appelé, pour «la réussite de l'opération électorale et la concrétisation de la volonté du peuple, à faciliter l'opération de légalisation des signatures en lui consacrant les guichets et staffs nécessaires et en unifiant les mesures au niveau de toutes les wilayas». Il va sans dire, que dans une conjoncture aussi complexe, le passage d'une gouvernance bancale et despotique à une gouvernance efficiente et transparente, ne peut se faire en si peu de temps.