La solution se dessine et se concrétise même. Hier, 12 familles recasées des années durant à l'école Tamendjout, au centre de la vieille ville de Béjaïa ont été relogées au niveau du grand quartier périphérique de la ville de Béjaïa. C'est le premier pas et non des moindres lorsqu'on sait le calvaire que ces familles ont subi des années durant. Le moment était fort en émotion. Ce qu'on ne croyait pas est arrivé. «J'étais recasée ici depuis le dernier tremblement de terre de 2012, aujourd'hui je quitte les lieux pour un logement F2, l'essentiel est je fuie le danger qui me guette à chaque seconde», indique cette ménagère au moment même où ses affaires, tout son ménage est embarqué sur les camions de la collectivité locale. Comme elle, 12 autres familles ont bénéficié d'un logement de type F2 à Sid Ali Labhar. Ce soir, elles passeront leur première nuit sereine et sécurisée, loin du danger qu'elles ont dû supporter depuis plus de 10 jours, soit depuis mercredi 18 mars, jour de la secousse qui a tiré des milliers de Béjaouis de leur sommeil profond. Cette opération suivie en personne par le chef de l'exécutif de la wilaya sonne comme l'amorce d'une opération à grande échelle tant il est vrai que le vieux bâti de Béjaïa demeure un risque incommensurable pour ses occupants. L'opération comprend des aides financières allant de 200.000 à 700.000 DA, qui seront octroyées aux citoyens sinistrés de Béjaïa pour remettre en l'état leurs habitations endommagées par le séisme, avait indiqué le directeur du logement, Maâmar Boukhalfa, dans une déclaration publique. Ces aides concerneront les habitations classées dans la catégorie verte (niveau 2), orange (niveau 3) et rouge (niveau 4), par les équipes du Contrôle technique de la construction (CTC). Dans ce sens, les maisons classées vert niveau 2 recevront 200.000 DA, celles classées orange niveau 3 bénéficieront de 400.000 DA et les résidents des maisons classées rouge niveau 4 se sont vu octroyer 700 000 DA, a-t-on détaillé. Le CTC a expertisé 612 habitations individuelles dont 226 classées vert, 338 orange et 48 rouge. Mais il est plus qu'utile de souligner que le vieux bâti de Béjaïa doit bénéficier d'une considération autrement plus importante que celles préconisées pour l'instant. Les habitants des cités Rachid Bouzerar et Sidi M'hamed Amokrane, relevant du plateau Amimoune dans l'ancienne ville de Béjaïa, dont les demeures ont été construites en 1958 par l'administration coloniale ne garantissent aucune sécurité.