Les autorités concernées, dont la commune, la daïra et la wilaya se doivent d'agir L'habitat précaire est une réalité à Béjaïa. 560 familles courent présentement un véritable danger dans une cité construite à l'époque coloniale La cité Amimoun, dans la vieille ville de Béjaïa fait parler d'elle. Les immeubles, qui abritent 560 familles, risquent de s'effondrer à tout moment. L'alerte a été donnée, hier, par Noura Ouali, députée de Béjaïa. Dans son alerte, elle précise que «la cité Amimoun est menacée d'effondrement et met en danger la vie des 560 familles logées dans les 18 immeubles la constituant.» «L'ensemble de ces immeubles présente des fissures au niveau des murs, des plafonds d'où s'infiltrent les eaux de pluie, ainsi que d'autres fissures au niveau des poteaux, poutres et poutrelles, faisant apparaître des semelles, signe de dégradation avancée. (Les photos et vidéos sont assez parlantes)», écrit-elle encore. «Réalisée en 1958, cette cité ne répond à aucune norme antisismique, elle s'est vu classer, après le séisme du 29 novembre 2012 en zone orange 4. En 2015, le CTC l'a de nouveau classée en zone rouge» indique encore la députée de Béjaïa, qui regrette qu'en 2018, «rien n'a été fait pour reloger où mettre en sécurité les habitants de cette cité, constituée de 18 immeubles». En sa qualité de députée, elle a alerté les autorités concernées du danger imminent qui menace l'avenir et la vie de nos concitoyens. «Un dossier complet m'a été remis», conclut-elle. La ville de Béjaïa compte de nombreuses habitations précaires. le dernier séisme du 29 novembre a mis à nu toutes les failles de plusieurs immeubles situés sur le boulevard de la Liberté qui ont subi des dégâts considérables conséquemment aux dernières répliques du séisme, obligeant les locataires à plier bagage. La Protection civile avait recommandé aux habitants de quitter les lieux avant que les bâtisses ne subissent d'autres dégâts qui risqueront de mettre en danger la vie des locataires. Pratiquement, toutes les bâtisses construites avant le séisme de Boumerdès ont été touchées par les secousses. Si certaines familles ont été relogées dans de nouveaux appartement, à Sid Ali Labhar, d'autres attendent encore, comme c'est le cas de la cité Amimoun sur les hauteurs de Béjaïa. L'alerte de la députée doit être prise au sérieux. Les autorités concernées, dont la commune, la daïra et la wilaya se doivent d'agir dans les plus brefs délais. L'unique solution reste celle d'accélérer la réalisation du programme de logement communal à Oued Ghir.