Sensibiliser les contractants dans le secteur de l'hydraulique en leur suggérant notamment d'assurer les projets en réalisation en incluant les équipements, les matériaux et autres intrants jusqu'à réception définitive de l'ouvrage, tel est l'un des objectifs que s'assigne la journée de réflexion organisée hier, à l'hôtel Aurassi. Ce mini-séminaire d'un jour a réuni pas moins de 200 cadres des secteurs des assurances et de l'hydraulique, universitaires, DG d'entreprises ainsi que de hauts responsables de l'Etat. Les séminaristes se sont penchés sur les risques nouveaux affichés par le programme ambitieux de construction d'ouvrages hydrauliques et d'unités de dessalement d'eau de mer. Ces projets nécessitent une enveloppe financière «extrêmement importante» et des moyens technologiques et humains colossaux. Ils requièrent en outre, et surtout, une attention toute particulière au niveau des assurances liées aux risques induits par les grands chantiers de réalisation d'infrastructures et d'équipements hydrauliques pour les protéger. Approché par L'Expression, le directeur adjoint technique et commercial de la doyenne des assurances Caar (Compagnie algérienne d'assurance et de réassurance), Zoubir Laïche, a indiqué que «la Caar, forte d'une expérience capitalisée 20 ans durant, alors qu'elle détenait le monopole dans le secteur, est confortée par une situation avantageuse vis-à-vis de ses nombreux concurrents pour couvrir les besoins de ce secteur stratégique. Riche d'un know-how indéniable, la doyenne des assurances algériennes peut ainsi, devait-il souligner, aisément drainer des réassureurs internationaux de renom comme l'allemand «Munichre», l'helvétique «Swissre» ou encore le groupe français «Scor» ici présent». Ces réassureurs étrangers, qui assurent la Caar elle-même, peuvent consacrer des capitaux importants pour couvrir les risques énormes, du point de vue coût, et particuliers du secteur de l'hydraulique. Le président de l'Association générale des entreprises algériennes (Agea), Mouloud Kheloufi, qui représentait les membres, chefs d'entreprise, à ce séminaire, nous a confié qu' «il y a un dysfonctionnement flagrant dans les assurances. Elles proposent, a-t-il dit, beaucoup de produits mais sans efficacité avérée». Pour lui, l'entreprise n'est tenue d'assurer que l'étanchéité de l'ouvrage. Dénonçant une certaine opacité qui entoure la mission des assurances, il dira que les entreprises sont mal informées de ces dispositions d'assurances.