Les Algériens et les Algériennes accueillent le mois de jeûne, un mois caractérisé par des «rituels» et particularités qui font de lui un moment de communion et de rassemblement au sens large du terme. Le Ramadhan est connu comme un mois où les Algériens se déplacent en grand nombre et en masse dans les marchés et les espaces publics, y compris dans les lieux de culte. L'Algérie ne s'est pas encore débarrassée de la pandémie de coronavirus, la crise sanitaire majeure est omniprésente, ce qui veut dire que la vigilance et la prudence sont de mise plus que jamais. L'enjeu sanitaire est devenu déterminant dans la gestion du reste des affaires publiques que ce soit dans le pays ou au niveau international. La Covid-19 ne cesse d'imposer son «diktat» dans la mesure où les citoyens ne tiennent pas compte des aspects inhérents aux mesures de distanciation sociale et de l'hygiène comme cela est indiqué dans le protocole sanitaire à suivre et à respecter. L'année dernière était une année gravissime quant à la propagation de la pandémie de coronavirus. La propagation s'est fait exprimer avec le début du Ramadhan et l'ouverture des marchés et les espaces publics destinés à la vente des produits de consommation en rapport avec le mois du Ramadhan et sa particularité pour les Algériens qui se déplacent beaucoup et se regroupent en masse. Il ne faut pas se fier à l'idée que le coronavirus est maîtrisé et que la pandémie est en net recul. L'Algérie enregistre un chiffre au-dessus de 100, cette situation en rapport avec l'évolution de la pandémie et de l'état sanitaire reste toujours critique et alarmante même si le processus de la vaccination a bel et bien commencé d'une manière graduelle pour en finir avec la menace de ce virus qui s'inscrit dans le temps. Cette année, le mois du jeûne doit tenir compte de la situation sanitaire et de l'expérience de l'année dernière dont la gestion de la pandémie était peu reluisante dans la mesure où la coercition n'a pas été actionnée d'une manière effective en laissant la chance à la sensibilisation et la pédagogie pour le citoyen. Cette voie n'a pas donné ses fruits, étant donné que dès le premier jour du mois de Ramadhan, les Algériens et les Algériennes ont envahi les marchés et les espaces commerciaux d'une manière qui a porté un sacré coup aux mesures prises par les pouvoirs publics en matière de protocole sanitaire et les mesures d'hygiène et de port de la bavette. Depuis cet incident, la décision d'opter pour des mesures coercitives a été prise pour parer et contrer la propagation du virus qui prenait une dimension dramatique et angoissante. Le Ramadhan de cette année est caractérisé par l'ouverture des mosquées et la prière qui rassemble des fidèles en masse, surtout lors des «taraouih» où il y aura beaucoup de monde. Il faut faire en sorte que les mesures sanitaires soient respectées et appliquées d'une manière sévère pour éviter de reproduire le scénario de l'année dernière avec comme conséquences l'augmentation du nombre de décès et des cas atteints par le virus. Les pouvoirs publics doivent veiller au respect de protocole sanitaire, c'est le minimum qui doit être imposé pour que la situation ne déborde pas et que la gestion de la pandémie ne se transforme pas en un stress qui risque de revoir tout le régime en cours en matière de déplacement et le prolongement du couvre-feu et le revoir à la baisse en termes d'horaire. Il s'agit d'un engagement qui concerne tous les secteurs et instances y compris sécuritaires. Mais ça concerne aussi et en premier lieu le citoyen dont sa mobilité et son contact avec l'extérieur déterminent beaucoup le comportement à suivre pour ne pas permettre à la pandémie de se redéployer d'une manière exponentielle. Certes, la pandémie a connu une baisse perceptible par rapport au contexte d'il y a 6 mois de cela. Mais cela ne veut pas dire que le virus n'existe plus. La vigilance et la prudence via le respect strict du protocole sanitaire restent les seuls critères susceptibles d'améliorer la situation et espérer en finir avec cette menace sanitaire.