La rentrée sociale et scolaire peine à s'afficher clairement et d'une manière irréversible. La pandémie de Covid-19 impose ses «desiderata», la précarisation sociale est aussi un lourd fardeau sur les démunis qui ont perdu leurs emplois à cause de la pandémie et la dégradation drastique du pouvoir d'achat. Les écoles dans les trois paliers ont fermé pendant 8 mois en observant le confinement pour faire face à la crise sanitaire majeure. Le retour des élèves en classes n'augure pas une situation confortable et gérable à l'aune de coronavirus, surtout que ladite pandémie est en train de connaître une phase ascendante ces derniers jours. On parle de moyens en mesure de permettre aux élèves de suivre les cours dispensés en recourant au protocole sanitaire y afférent. Est-ce que cela sera idoine pour endiguer la propagation de la pandémie sachant que les rassemblements et les regroupements sont le terreau fertile dudit virus? Ce qui est sûr, c'est le fait que le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a fait allusion, lors de son inauguration de la rentrée scolaire à Sidi Abdellah, que «le gouvernement sera dans l'obligation de prendre des mesures très dures si la pandémie continue dans sa phase ascendante», et d'ajouter que «les citoyens sont responsables de la détérioration de l'état sanitaire inhérent au coronavirus. Le manque de vigilance et le relâchement en matière de respect des mesures de prévention et des gestes barrières sont pour beaucoup dans la détérioration de la situation sanitaire», a-t-il signifié lors de sa rencontre avec les responsables des établissements scolaires. Selon toute vraisemblance, le Premier ministre risque de prendre une décision très forte pour stopper la propagation galopante de la pandémie. Le reconfinement semble la solution extrême pour gérer une crise sanitaire aussi ravageuse que coûteuse sur le plan économique et social. Les élèves du moyen et du lycée constituent à raison de millions en termes d'affluence; ce nombre est édifiant quant aux moyens à déployer pour respecter le protocole sanitaire. Les responsables des établissements scolaires viennent de tirer la sonnette d'alarme en rappelant que «le déficit en matière de bavettes et de moyens de prévention médicale est saillant. Alors que les APC sont dépassées par les problèmes de financement et de la gestion courante des préoccupations quotidiennes». Il faut signaler que plusieurs établissements scolaires dans le territoire national viennent d'être fermés par les pouvoirs publics à cause de la propagation du virus Covid-19. Cette situation verra certainement le gouvernement dans l'obligation de faire prévaloir le volet de la sécurité sanitaire au détriment de toute autre considération. La deuxième phase de confinement est prise sérieusement comme mesure d'urgence pour pallier la crise sanitaire majeure qui guette les établissements scolaires et d'autres structures dont les rassemblements et les regroupements de masse sont la caractéristique manifeste. Cette «semi-rentrée» scolaire sonne comme un mauvais début d'une année scolaire qui sera «hypothéquée» au vu du relâchement observé par les citoyens quant à la gestion préventive de la pandémie et de conséquences désastreuses sur la santé publique en général. Déjà que les prémices d'une détérioration de la situation sanitaire dans les établissements scolaires se font sentir avec acuité, cette réalité peu reluisante doit être prise au sérieux et d'une manière urgente dans la perspective de parer à la propagation drastique de la pandémie du Covid-19. Dans l'attente d'un vaccin qui tarde à voir le jour, le gouvernement est face à un véritable dilemme, celui du maintien de la dynamique économique et sociale et aussi mettre des mécanismes concrets pour juguler la sempiternelle problématique liée à la menace de la pandémie et sa propagation. Une chose est sûre, devant la menace de la pandémie et sa propagation galopante, il n'y a pas une autre recette pour le moment pour gérer un contexte aussi compliqué et délicat au plan sanitaire, économique et social. Le choix le plus difficile, mais le plus solvable en matière de préservation des vies humaines, c'est bien un confinement qui tiendra compte des particularités de chaque région et ville sur la base de sa propre carte épidémiologique et l'évolution de la pandémie.