Ce qui arrive à la mouvance «démocratique» est une véritable banqueroute politique et sociétale. Jamais les «démocrates» ont atteint ce niveau de décomposition et de pourrissement au plan politique et au plan idéologique. Le Mouvement populaire est venu à point nommé pour dénuder cette « entité» frappée d'hybridité et d'anachronisme sidéral. Jadis, les formations politiques qui se reconnaissaient dans le giron démocratique se déterminaient et se démarquaient par rapport à un projet de société et une philosophie nuancée par rapport à ce qui existe comme spectre politique et tendances et courants d'idées et de réflexions politiques. Aujourd'hui, les semblants de démocrates ne savent plus à quel saint se vouer, surtout que la question n'est plus une affaire d'approche tactique relevant de l'analyse d'une conjoncture et d'une situation factuelle. Bien au contraire, cette fois-ci, les «démocrates» ont franchi le Rubicon en épousant des thèses et des démarches aux antipodes de leurs traditions politiques et de leur matrice idéologique et philosophique dont la négation de l'obscurantisme et de la théocratie constituent le maître-mot de leur édifice et sa structure politico-idéologique. Le Mouvement populaire du 22 février 2019 a fait sortir ces semblants de démocrates de leur tanière. Ils se sont démasqués d'une manière abracadabrante. Jamais une mouvance ne s'est fait discréditer comme c'est le cas pour les «démocrates» de l'ère des renégats et les chantres de la compromission avec les forces rétrogrades et l'obscurantisme islamiste mortifère. La mouvance islamiste est aux anges, elle n'a jamais espéré qu'un jour elle se retrouvera dans cette posture que personne ne prévoyait. Les islamistes n'ont plus peur d'afficher leurs objectifs et leur démarche, ils ne seront plus la source d'attaque et d'opposition de la part de ce qu'ils considéraient comme ennemi avéré et éternel à la fois. La nébuleuse islamiste du Rachad dont ses accointances avec les organisations islamistes et terroristes internationales sont établies, trouve en les «démocrates» de pacotille un défenseur impénitent et fidèle quant à sa cause et son programme. Aujourd'hui, si un citoyen habitué à l'idée de la démocratie et du projet de société moderne, mais hostile à la théocratie et au conservatisme, aura du mal à se resituer avec la nouvelle smala des «démocrates» qui assure le rôle de sherpa à l'islamisme radical dans son entreprise qui consiste à détruire l'Etat national et la dislocation de ses institutions au nom d'un fallacieux argument de transition démocratique. Cette démarche biscornue est adoptée par la quasi-totalité des semblants de démocrates, à savoir une période de transition visant une étape de la Constituante. Le paradoxe est criard, surtout que cette mouvance sans ancrage ni représentativité réelle et concrète au sein de la société, sera la première victime de ce processus transitionnel. Sachant que la déferlante islamiste attend aux aguets et n'est pas prête à partager le pouvoir avec personne. Les «démocrates» joueront le rôle de comparse une fois que le jeu est délimité et déterminé. Ce qui arrive à l'héritage démocratique est un crime gravissime, la contribution démoniaque des semblants de défenseurs du projet démocratique aujourd'hui, sont en train de paver la voie aux forces obscurantistes qui sont de connivences avec des puissances étrangères et des officines dont la mission est de promouvoir des «printemps» arabes. Croire aujourd'hui que les islamistes font jonction avec les pseudos démocrates, cela peut paraître comme étant une démarche suspicieuse, mais à force d'observer la réalité, on comprend réellement ce qui se trame au nom d'une mouvance qui n'a de «démocratie» que l'appellation. La convocation des états-majors des républicains est devenue une urgence pour mettre un terme à cette dégringolade et situation kafkaïenne qui frappe de plein fouet les «démocrates» frelatés.