Un durcissement des mesures de prévention, dans les prochains jours, n'est pas à écarter, si l'on se fie aux derniers bilans des contaminations à la Covid-19. Les chiffres ne cessent d'augmenter. La tendance haussière a été confirmée par le professeur Lyès Rahal, directeur général des services de santé au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Ce responsable a indiqué qu'«il y a 1716 patients touchés par la covid-19 hospitalisés et 176 autres en réanimation, à travers le pays.» Il intervenait, hier, dans l'émission «Daïf Assabah» de la Chaîne 1 de la Radio nationale. Poursuivant, l'expert a pointé du doigt «le non-respect des gestes barrières et des règles sanitaires en vigueur, sans cesse recommandés, afin d'éviter la propagation du virus». «Si les contaminations continuent dans le sens de le hausse, le sonnette d'alarme sera donc tirée.» Le professeur Rahal n'a pas manqué de défendre les protocoles sanitaires mis en place par le Comité scientifique pour le suivi de la pandémie en Algérie, dont il est membre. Il a déclaré dans ce sens que «la hausse du nombre des cas est le résultat du relâchement du citoyen et non pas des protocoles sanitaires». L'interlocuteur préfère, manifestement, prévenir que guérir. Il se montre pessimiste et n'écarte pas la possibilité que «l'Algérie puisse subir une troisième vague». «Nous ne sommes pas loin de la troisième vague, si on continue dans ce relâchement», a-t-il encore martelé. Le professeur Rahal a affirmé qu'«il est encore tôt de parler d'immunité collective». Il note que «de telles déclarations contribueront et pousseront les Algériens à abandonner progressivement les mesures préventives». Cela, avant d'ajouter qu'«il n'y a aucune preuve scientifique confirmant que nous sommes parvenus à ce stade». Il s'avère, selon le même expert, que les connaissances sur ce virus sont loin d'être acquises. Preuve en est qu'il y aurait de plus en plus de souches mutantes qui sont en train de remplacer la souche initiale de la Covid-19. Commentant l'efficacité des vaccins, le professeur a, en effet, affirmé qu'«ils sont efficaces contre les souches mutantes qui sont plus courantes que la souche classique». Au sujet du déroulement de la campagne de vaccination, le professeur a indiqué que «tous les citoyens inscrits sur la plateforme numérique seront vaccinés, entre fin avril et début mai. Il dira que «cela coïncidera avec la réception, par l'Algérie, de nouveaux lots de vaccins, à la fin de ce mois.» C'est ce qu'il a révélé, sans toutefois donner de chiffres. Il a, dans le même sillage, rappelé que «tous les vaccins acquis par l'Algérie sont considérés comme sûrs et efficaces à la fois, y compris le vaccin AstraZeneca». Le professeur Rahal s'est également montré rassurant sur la question des effets secondaires des vaccins acquis par l'Algérie, notamment du vaccin controversé d'AstraZeneca. Il a également affirmé qu'«il y a une réticence de la part des citoyens à recevoir le vaccin AstraZeneca par rapport au vaccin Spoutnik V, en raison de la controverse entourant ce vaccin». Il ajoute cependant, que «les personnes qui ont reçu le vaccin AstraZeneca n'ont pas eu d'effets secondaires graves et préoccupants».