Lancé le 17 avril dernier, le programme spécial cinéma que propose la Cinémathèque algérienne dans sa salle de répertoire d'Oran a pour but de faire revenir le public au cinéma et, plus précisément, dans cette salle récemment rénovée par le ministère de la Culture et dont le prestigieux passé encourage les plus réticents à retrouver le chemin quelque peu oublié des feux de la rampe. Les premiers spectateurs, de retour à la salle Ouarsenis d'Oran, n'ont pas été déçus car, après le magnifique film El Manara de Belkacem Hadjadj et en sa présence La Voisine de Ghaouti Bendedouche, Gourbi- Palace de Bachir Deraïs et des courts métrages de Hamid Benamara, des films hindous, le Festival du film de la péninsule ibérique, une activité soutenue remarquable à la cinémathèque est loin de s'estomper constaterons-nous. Le «printemps du cinéma» annonciateur de programmes aussi divers que variés, mais toujours autour du 7e Art, s'installe visiblement dans la durée. En effet, du 2 au 10 mai prochain, une série de films made in USA sont à l'affiche sous forme d'hommage au premier distributeur de film installé à Alger «MD Cine» (Les Pleins pouvoirs de Clint Eastwood, The Shooter de Ted Koutchef, Fausse donne de Louis Moneau, etc.) Retour au «bled» plus précisément au Douar de femmes que le réalisateur Mohamed Chouikh présentera le jeudi 11 mai. Tout en maintenant ce film à l'affiche, la Cinémathèque d'Oran participera au 3e Salon du livre et du multimédia en langue amazighe, du 16 au 19 mai 2006. Un programme étoffé, une thérapie de choix pour un retour annoncé et espéré vers les salles obscures.