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Une nouvelle politique s'installe
Publié dans El Watan le 14 - 08 - 2007

Au lendemain de l'indépendance, on comptait 450 salles de cinéma à travers le territoire national. Le président de la République de l'époque avait décidé de nationaliser les fonds de commerce cinématographiques par le décret 67-53 du 19 août 1964.
Les salles sont alors confiées au Centre national de cinématographie. Dans ces années-là, le cinéma algérien connaîtra ses années de gloire avec une production féconde et de haut niveau, ajouté à cela l'importation de plus d'une centaine de films par an. Après la dissolution du CNC en 1967, c'est l'Office national pour le commerce et l'industrie cinématographique (ONCI) qui reprend les rênes. Au début des années 1980, les 250 salles restantes sont concédées à des gestionnaires privés. La plupart des exploitants projettent des vidéo chassant ainsi le 35 mm, décourageant les familles qui se rabattent sur la parabole, la vidéo et les DVD. D'autres exploitants ont en fait des fast-foods et des lieux de débauche. En 2000, des actions en justice sont engagées par les communes pour la récupération des salles détournées. Certaines APC initient une politique culturelle ayant pour devise la réhabilitation des productions du 35 mm. En 1968, les pouvoirs publics tentent de parer à ce marasme en louant 55 salles aux communes. Une deuxième rétrocession aux privés est initiée en 1994, mais les exploitants ne savent plus à quel saint se vouer tant le statut est flou. Au lendemain de la dissolution des entités publiques du cinéma (CAAIC, ENPA et l'ANAF), plusieurs professionnels du 7e art ont tenté de tirer la sonnette d'alarme. L'association Lumière a tenté de lutter contre le piratage et la vidéo mais en vain. Son succès a résidé dans la récupération du matériel cinématographique des entreprises dissoutes. Devant cet état de fait des plus déplorables, la ministre de la Culture, Khalida Toumi, a décidé de récupérer l'ensemble des salles à travers le territoire national. De ce fait, plusieurs acteurs du secteur ont été concertés pour l'élaboration du nouveau dispositif législatif relatif à l'activité cinématographique. La directrice du département du développement et de la promotion des arts, Mme Bencheikh, révèle que cela fait deux ans qu'a été mis sur pied un avant-projet de loi qui, a priori, régulera l'activité cinématographique au niveau du financement, de la production, de l'organisation, de la profession, de la distribution et de l'exploitation des salles de cinéma. En effet, à la suite de trois journées d'études et d'un atelier, organisés en 2005, les doléances des professionnels ont été prises en considération. Une commission a été installée pour élaborer les grandes lignes de la mouture en question. Crée en 2004, le Centre national du cinéma et de l'audiovisuel Cnca, sera doté avec la future loi, d'autres missions de contrôle de l'activité cinématographique dans tous ses volets, dont, entre, autres la production et l'exploitation. Le Cnca devra disposer d'un certain nombre d'infrastructures, matériels et humains appropriés. Pour sa part, la Cinémathèque algérienne, qui s'est toujours occupée de la préservation des copies et de la diffusion des films dans les salles de cinéma, sera concernée par cette nouvelle loi avec, en prime, d'autres missions à sa charge comme le contrôle, la distribution, la formation et le développement laboratoire. La Cinémathèque d'Alger à l'image des treize autres cinémathèques du pays sera prochainement rénovées. Un budget assez conséquent a été alloué à cet effet. En plus de l'aspect loi, le ministère en a fait son cheval de bataille pour la récupération des salles de cinéma auprès des collectivités locales. On dénombre actuellement 257 salles au niveau des APC, 26 auprès des privés, 25 dépendant du ministère de la Culture et 5 salles affiliées au ministère de la Jeunesse et des Sports, au ministère du Tourisme et à l'Institut national d'hydraulique de Boumerdès. Notre source indique que huit salles de cinéma ont pu être récupérées dans le cadre du programme spécial pour le développement des régions du Sud, initié l'année dernière par le président de la République. Citons la récupération de la salle de cinéma Sadrata de Ouargla qui a été transformée, depuis quelques années, en salle des fêtes, ou encore l'achèvement et l'équipement de la cinémathèque El-Khrouss de Béchar. Cette dernière était fermée depuis plus de deux décennies. Afin de faciliter la récupération de l'ensemble des salles, la coopération des walis a été sollicitée. Il est à noter que la mouture de la loi devant régir le nouveau dispositif législatif est en lecture auprès du secrétaire général du gouvernement. S'il venait à être avalisé, il sera soumis au conseil du gouvernement pour une éventuelle approbation. Notre source tient à préciser que le plus important dans cette loi, c'est qu'en parallèle, elle combattra le piratage et les projections vidéo. « Cette loi permettra de renflouer les caisses et de protéger les distributeurs. » Il est à noter que le Fdatic détient un fonds spécial et est alimenté par la billeterie qui était inexistante depuis des années. Cependant, au cours de cette année, dix-huit films ont été réalisés grâce au Fdatic et non grâce au budget concernant la manifestation « Alger, capitale de la culture arabe ». Le ministère des Finances se serait engagé pour subventionner, sur une période de quatre ans jusqu'en 2009, le projet du ministère de la Culture. Ce dernier entend bien revenir sur les modes de gestion pragmatiques : céder les salles à des privés, à la seule condition de s'en tenir à un cahier des charges élaboré par le Cnca, et alimenter le fonds d'aide à la production audiovisuelle via les recettes de la billeterie.

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