Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, a, dans un message adressée à la corporation, loué l'action du président de la République Abdelmadjid Tebboune en faveur de la presse. Un message adressé à l'occasion de la Journée mondiale de la presse, célébrée cette année sous le thème «l'information comme bien public». Selon le ministre, le chef de l'Etat a érigé la liberté de la presse en «principe immuable» dans la Constitution du 1er novembre 2020 via des garanties permettant au journaliste d'exercer son métier avec professionnalisme et déontologie. Pour étayer ses promos, le ministre rappelle l'article 54 de la Loi fondamentale qui dispose que «le délit de presse ne peut être sanctionné par une peine privative de liberté». À ce propos, le ministre a souligné que la promulgation du décret exécutif régissant la presse électronique «s'inscrit dans le cadre des grands chantiers de réforme basés sur deux principaux axes». À ce sujet, le ministre reconnaît que la presse algérienne «est consciente de l'ampleur des défis qui se posent à elle en termes de contribution à l'édification d'une société forte, notamment par l'exploitation de l'information crédible (...) et contrer la désinformation et les allégations dangereuses, armes des guerres de la 4ème génération». Dans ce cadre, les pouvoirs publics, selon le ministre, s'attellent à la promotion de la presse pluraliste, libre et responsable. «Une presse qui soit un allié pivot dans le développement des droits de l'homme et des démocraties, dans la réalisation du développement durable et dans la contribution à produire le changement escompté dans l'attitude du destinataire et dans son interaction positive avec les évènements qui l'entourent», a-t-il souligné. Et d'ajouter: «Autant nous sommes fiers de compter 8500 journalistes et 180 quotidiens, bénéficiant du soutien de l'Etat en matière de papier et de publicité publique.» À ce propos, Belhimer a plaidé pour «l'approche intégrée visant à consolider la relation de confiance entre la presse et le citoyen, d'autant que 69% des Algériens sont convaincus que la presse critique librement la performance du gouvernement, assez régulièrement et sans crainte de poursuites, d'après les résultats d'un sondage mené par une université étrangère». Impactée par une rude crise financière, la presse nationale continue de faire face à de nombreux défis qui consistent à la fois à trouver un modèle économique fiable lui assurant la survie et à opérer sa transition numérique, sans pour autant la dévoyer de son rôle pivot dans l'édification de l'Etat et le respect des droits et libertés. Face à cet état de fait, le ministère de la Communication a annoncé la réactivation du Fonds d'aide à la presse, gelé depuis 2014, pour venir en aide à une presse déficitaire et ayant subi de plein fouet la chute du marché de la publicité publique et privée. La réactivation de ce Fonds, selon le ministre du secteur, Ammar Belhimer, «tend à aider les médias privés à surmonter leurs difficultés financières» qui ont été compliquées davantage par l'arrêt des activités engendré par la pandémie de Covid-19. Entre-temps, pas moins de 20 journaux, affectés par la crise, ont mis la clé sous le paillasson entre 2019 et 2020, tandis que d'autres ont été contraints de réduire leur personnel et leur tirage pour se maintenir en vie, concourant, du coup, à la fragilisation d'une bonne partie de la corporation. Pour pérenniser la profession, le ministère de la Communication mise sur la transition numérique de la presse écrite, en attendant la promulgation de la loi sur la publicité.