Il existe comme un cordon ombilical qui ne peut être coupé même si la séparation s'effectue parfois mais jamais définitivement. Le va-et-vient s'explique toujours par le rejet d'un environnement hostile à tout essor. Entre l'AS Ain M'lila et Abdelhamid Azeroual, c'est une longue histoire où l'éloignement s'explique par le choix de certains membres qui ne sont guère du goût de cet enfant du club. Maintenant que l'orage semble passé et que le loup n'est plus dans la bergerie, les notables de la ville ont su convaincre l'enfant prodigue à reprendre la maison en main, comme quoi on n'est jamais mieux servi que par soi-même... et chez soi. La survie de l'équipe, classée à l'avant-dernière place du classement général, en première division, relève de l'impossible, pour ne pas dire du miracle. Comme l'est la mission de Azeroual. En homme averti et rationnel, il abat, de prime abord, ses cartes en déclarant: «Cela va être très difficile. Beaucoup de travail reste à faire pour arrêter la descente aux enfers. La composante de l'équipe est loin de faire l'unanimité ici à Ain M'lila. J'ai accepté cette mission car il s'agit de mon club de toujours, histoire de nif». « Je n'ai pas de baguette magique ni la bague de «Sidi-Souleimane», répond-il à ceux qui voulaient savoir quel remède il allait utiliser. Pour fouetter l'orgueil de ses joueurs, Azeroul n'a pas trouvé mieux que de «tenter de recharger les batteries tant sur le plan psychologique que physique tout en espérant l'aide de tout un chacun afin d'améliorer la situation financière qui n'est guère reluisante». L'AS Aïn M'lila, qui n'a jamais connu de relégation depuis son accession, réussira-t-elle à se maintenir cette saison dans un système de compétition nécessitant beaucoup plus de moyens? En effet, le professionnalisme exige d'énormes sacrifices, bien au-dessus du budget alloué au club. Alors bonne chance à Azeroual dans sa mission suicide mais possible! A coeur vaillant, rien d'impossible.