Plus que deux jours nous séparent du lancement officiel de la campagne électorale pour le compte des élections législatives du 12 juin 2021. De part et d'autre, on assiste à un remue-ménage politico-électoral, englobant autant les préparatifs de l'Autorité nationale des élections, que ceux des partis politiques et des listes indépendantes, en lice pour ces joutes électorales. Dans le sillage de ces préparatifs en cours, on notera la poursuite des auditions et rencontres de l'Autorité nationale des élections Anie avec les futurs candidats. Après les partis politiques, c'est au tour des listes indépendantes de rencontrer le président de l'Anie. Rien ne devra être laissé au hasard. La rencontre qui a vu la participation, à leur demande, des représentants de neuf wilayas, s'est focalisée sur les aspects de surveillance et de supervision des élections. Parmi les préoccupations soulevées par les indépendants figurent les aspects pratiques de surveillance et du déroulement du processus des élections. Pour Charfi, «les préoccupations des listes représentant des indépendantes, sont communes avec celles exposées par les représentants des partis politiques rencontrés dimanche dernier», affirmera-t-il. Selon le patron de l'Anie, «les représentants des listes électorales indépendantes ont été informés des dispositions prises à cet égard», a-t-il précisé. Ainsi, parmi les acquis dont pourraient se targuer les listes indépendantes, «la possibilité pour le candidat de contrôler le centre et le bureau de vote en vue de s'assurer personnellement du bon déroulement de l'opération électorale». Parmi les autres aspects discutés conjointement, on relève la lancinante question du financement de la campagne et des élections entières. Selon le patron de l'autorité, les débats autour de cette question «ont pris la part du lion». Les représentants des listes indépendantes ont largement commenté les discussions autour de ces aspects de la nouvelle loi régissant ce volet sensible de la campagne électorale. Le rôle de l'instance de Charfi étant de sensibiliser et de vulgariser les aspects légaux régissant ce volet important de la campagne électorale. «Dès le lancement de la campagne électorale, toutes les choses seront claires et tous les moyens disponibles pour permettre à tous les candidats d'entrer en lice dans de meilleures conditions possibles, à la faveur de la réunion de tous les moyens matériels, logistiques et organisationnels nécessaires pour une campagne moderne aux normes démocratiques», dira-t-il relevant le niveau de conscience des indépendants. Charfi n'a pas manqué d'afficher sa satisfaction quant au degré de maturité et d'adhésion des indépendants aux impératifs de changements, à travers des idées nouvelles et novatrices. «Les listes présentées témoignent de la prise conscience de tout un chacun de la nécessité du changement, qui ne saurait être opéré sans de nouvelles idées», a-t-il conclu. S'agissant des rejets de certaines listes et candidatures, le président de l'Anie a rejeté les accusations de certains partis politiques, qui les ont assimilés à des «exclusions politiques ayant touché les symboles de l'ancien régime». Il expliquera que son institution a été «tenue d'appliquer la loi», renvoyant la responsabilité aux seuls tribunal administratif et le Conseil d'Etat «juridictions exclusivement habilitées à se prononcer sur les recours».