Une rencontre a eu lieu dimanche entre le président de l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi, et des représentants de 18 partis politiques en prévision des législatives prévues le 12 juin prochain. La rencontre, qui s'est déroulée à huis clos au siège de l'ANIE au palais des Nations, a été sollicitée par les chefs de partis pour contester l'exclusion des listes de leurs candidats dans nombre de wilayas. Parmi les partis ayant participé à la rencontre, il y a Jil Jadid, MSP, El Bina, El Fajr El Jadid, Voix du peuple, le mouvement Ennahda. Ces partis ont revendiqué l'ouverture d'une enquête impartiale sur ces exclusions. A l'issue de la réunion, Mohamed Charfi a annoncé la mise en place d'une cellule de coordination entre l'Autorité et les partis politiques, afin d'éliminer tout obstacle pouvant entraver les préparatifs des élections prévues en juin prochain. Lors d'une conférence de presse avec des représentants de 18 partis politiques, peu de temps avant l'expiration des délais d'examen des dossiers de candidature, M. Charfi a indiqué que la rencontre était consacrée à l'examen des préparatifs du prochain scrutin, des dossiers de candidature ainsi qu'à la désignation des représentants de partis dans les groupes de travail à constituer. «Le long débat, qui duré certes des heures, a permis la prise de décisions consensuelles, dont la constitution d'une cellule de coordination, de concertation et de dialogue entre l'ANIE et les représentants de la classe politique, le but étant de prévenir toute piste pouvant obstruer le bon déroulement des prochaines législatives», a souligné M. Charfi. Selon lui, la cellule est chargée «d'encadrer les représentants des partis au sein des bureaux de vote et de suivre en toute transparence les différentes opérations de dépouillement, conférant ainsi davantage de crédibilité aux élections». L'ANIE compte au total 24.214 dossiers de candidature dont le délai d'examen a expiré dimanche à minuit, avant de donner le coup d'envoi du début de la campagne électorale. Conformément aux conditions à remplir, l'ANIE avait rappelé que «les listes des candidats présentées au titre d'un parti politique doivent être appuyées par, au moins, vingt-cinq mille (25.000) signatures individuelles d'électeurs inscrits sur les listes électorales» recueillies dans «23 wilayas dont le nombre de signatures exigées pour chacune des wilayas ne saurait être inférieur à trois cents (300) signatures». Concernant les listes indépendantes, l'article 36 de la loi organique stipule que chaque liste doit être appuyée, pour chaque siège à pourvoir, par au moins 100 signatures des électeurs de la circonscription électorale. Les circonscriptions électorales à l'étranger, la liste de candidats est présentée «soit au titre d'un ou de plusieurs partis politiques, soit au titre d'une liste indépendante appuyée d'au moins 200 signatures pour chaque siège à pourvoir parmi les électeurs de la circonscription électorale concernée. Conformément aux dispositions de l'article 98 de la loi organique relative au régime électoral, en cas de rejet du dossier d'un candidat par l'ANIE, l'intéressé peut introduire un recours auprès du tribunal administratif territorialement compétent dans un délai de trois jours, à partir de la date de sa notification. Le tribunal administratif doit statuer dans un délai de cinq jours, à compter de la date d'enregistrement du recours. Le jugement rendu est notifié, d'office et immédiatement, par tous les moyens légaux aux parties concernées, selon le cas, au wali ou au chef de la représentation diplomatique ou consulaire, pour exécution, prévoit le même article, précisant que «le jugement n'est susceptible d'aucune voie de recours».