Ce salon spécialisé voit la participation de plus de 160 commerçants et industriels iraniens, tous triés sur le volet. Le premier salon propre à la République islamique d'Iran, s'est ouvert hier à la Safex (Société des foires et exportations) aux Pins Maritimes d'Alger. Il s'y déroulera jusqu'au 6 mai prochain. L'événement inauguré par le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M.Rachid Harraoubia et Son Excellence l'ambassadeur d'Iran à Alger, le Docteur Hosseïn Valeh, sonne comme un message fort d'Alger à Téhéran au vu, spécialement, de l'actualité particulièrement tendue qui prévaut présentement en Orient, Moyen-Orient et particulièrement en Iran. C'est ce qu'a, du moins, confirmé Mme Louisa Hanoune en sa qualité de présidente du PT (Parti des travailleurs) qui était invitée à assister à cette inauguration à laquelle étaient également conviées d'autres personnalités politiques algériennes à l'instar de M. Abdellah Djaballah, président du parti El Islah, mais aussi un nombre important de représentants de l'APN (Assemblée populaire nationale). A la faveur de cet évènement Mme Hanoune a, en substance, déclaré à L'Expression que pareille manifestation est synonyme de solidarité avec les peuples qui ont le droit de disposer de leur autonomie industrielle et énergétique. Côté iranien signalons la présence du vice-ministre de l'Industrie iranien, M.Mehdi Moufidi, le président de la chambre de commerce iranienne, M.Naki Khamouchi, le wali de la circonscription de Kharassane ainsi qu'une forte délégation d'industriels et d'hommes d'affaires iraniens. En fait, les Iraniens qui semblent être au fait des possibilités immenses que recèle le marché algérien, le premier en Afrique, mettent cette fois le paquet et comptent investir à long terme en Algérie, dans un total esprit de partenariat. Puisqu'il s'agit bien là de partenariat d'autant que l'actuel salon ne serait que l'illustration d'un long processus qui avait déjà pris forme. Selon M.Harraoubia, ce salon traduit on ne peut mieux les étapes appréciables déjà franchies par les deux parties. Il fait suite à une série de réunions entre comités algériens et iraniens ayant tablé sur la coopération dans différents domaines d'intérêt commun, scientifique, de services et culturel. Ce salon spécialisé de la république islamique d'Iran voit la participation de plus de 160 commerçants et industriels iraniens, tous triés sur le volet et représentant une cinquantaine d'entreprises. Rappelons qu'il est question aujourd'hui d'ériger un conseil d'hommes d'affaires algéro-iranien, à Alger. Son but est de recenser tout le champ d'investissement existant et pouvant intéresser les deux partenaires, avaliser une législation à même de faciliter toute entreprise de partenariat, encourager les exportations et les échanges mutuels et multiplier les expositions. Il charrie par ailleurs cette vieille idée d'instaurer le marché islamique commun. La priorité semble être pour le moment celle d'intensifier la coopération en matière de transfert d'expérience technique et de recenser le potentiel iranien dans les secteurs technologique et industriel, voire l'investissement dans ce créneau où l'on retient la production automobile et de ciment.