Docteur Houria Triki, Dr Adel Belouchrani, Dr Azzedine Bousekssou et docteur Oualid Hamdaoui. Ces quatre noms de chercheurs algériens activant dans diverses spécialités des sciences physiques, retiennent l'attention de la communauté scientifique internationale. Selon un classement réalisé par une équipe de la prestigieuse université américaine de Stanford, ils font partie des 2% des scientifiques les plus performants au monde. Rien que ça! Une fierté nationale et un vrai catalyseur pour l'émulation scientifique et de la recherche dans notre pays. La présidente de l'Aast, professeur Allab-Yaker, se réjouit de «ces très hautes distinctions scientifiques et technologiques internationales qui honorent leurs récipiendaires et procurent une très grande satisfaction autant pour l'Académie que pour l'Algérie». Cette classification, souligne la même responsable, vient s'ajouter à celle obtenue tout récemment par le docteur Azzedine Boussekssou, établi en France et directeur de Recherche-Classe exceptionnelle (ERC), qui a été récipiendaire d'une prestigieuse bourse ERC sénior 2021, attribuée par le Conseil européen de la recherche. La bourse en question lui a été octroyée à la suite d'un projet sélectionné dans «un contexte hautement compétitif au niveau européen» et portant sur l'élaboration de «Matériaux moléculaires pour une nouvelle génération de muscles artificiels», détaille- t-elle, faisant savoir que les bourses ERC sénior (avoisinant les 3 millions d'euros) «permettent à des scientifiques, reconnus aux niveaux national et international, de mener des projets novateurs à haut risque et ouvrant de nouvelles voies dans leur discipline ou dans d'autres domaines». C'est pourquoi, elles sont considérées par les chercheurs européens comme un pré-prix Nobel dans une discipline donnée, souligne la directrice de l'Académie algérienne, avant de conclure: «Cela prouve que l'Algérie dispose d'un vivier de compétences qui ne demandent qu'à travailler pour peu qu'elles en aient les moyens et qu'elles bénéficient de la reconnaissance qu'elles méritent.» Une preuve, s'il en faut une, que la matière grise algérienne n'a rien à envier à celles qui existent de par le monde et un argument fourni aux décideurs politiques afin qu'ils tremblent plus quand il s'agira de rallonger le chèque pour la recherche scientifique en Algérie. Ce classement a été très rigoureux, selon Azeddine Bousseksou, un des quatre scientifiques primés, qui a révélé au confrère El Watan qu'il a été établi au regard de «l'analyse du nombre de publications scientifiques réalisées et de citations scientifiques émises par les pairs pendant la carrière de chaque chercheur». Ce n'est pas la première fois que des chercheurs algériens se distinguent au plan international. En 2018, quatre d'entre eux, issus d'universités algériennes, ont fait partie de la liste des chercheurs les plus cités, selon la société indépendante de propriété intellectuelle «Clarivate Analyties Highly Cited Researchers». Les données de Clarivate Analyties Highly Cited Researchers constituent un élément clé du classement académique des universités mondiales, l'un des sondages annuels les plus anciens et les plus influents sur le classement des meilleures universités dans le monde. Faut-il souligner par ailleurs, que pour la région Maghreb, seuls les chercheurs algériens figurent dans cette liste «mathématiques et engineering».