Aujourd'hui à 18h30 s'ouvre à l'Institut de France à Paris la rencontre des Académies, algérienne et française, des sciences et des technologies (AAST) autour d'un colloque de deux jours sur l'environnement, la désertification, l'urbanisation et leurs enjeux scientifiques et technologiques pour l'Algérie. La rencontre, la première du genre pour l'Académie algérienne, est placée sous l'égide du Groupe inter-académique de développement (GID) auquel appartient l'AAST. Elle fait suite à une série de discussions avec son homologue française, l'Académie française des sciences et des technologies. Selon Mme Allab YaKer (voir interview ci-dessous), le choix d'une rencontre scientifique autour d'un sujet d'intérêt mutuel a pour objectif de fédérer les savoirs sur ces questions. Onze membres fondateurs de l'AAST et 5 membres de l'Académie française donneront des conférences devant un public invité à participer aux débats. Le professeur Ahmed Djebbar, personnalité connue du public algérien, entamera les travaux du colloque avec la conférence inaugurale qui traite «Des problèmes d'environnement en pays d'Islam (IXe-XVIe s.), entre nécessités socio-économiques et préoccupations scientifiques». En introduction de ce colloque, ses organisateurs ont écrit : «De par sa population dépassant les 40 millions d'habitants en croissance constante et de par l'immensité et la diversité de son territoire, l'Algérie dispose de moyens humains et matériels importants qu'il convient de valoriser afin d'assurer un mieux-être à ses citoyens. Par ce colloque consacré essentiellement aux questions environnementales et par ceux qui suivront dans d'autres domaines, l'Académie algérienne des sciences et technologies affirme son engagement à mettre les savoirs au service du développement du pays, conformément aux principes fondamentaux adoptés au sein des académies membres du GID». Créée en 2015, l'AAST est actuellement peu visible, pour ne pas dire absente dans les champs de recherche et de l'enseignement scientifique. Si les moyens humains ont été mis en place avec sa trentaine de membres sélectionnés, selon des critères internationaux et non pas ceux des universités européennes, d'ailleurs contestés au départ, les moyens matériels manquent cruellement et seraient la cause de cet engourdissement..