La vaccination contre la Covid-19 va-t-elle sérieusement commencer? Depuis son lancement à la fin du mois de janvier dernier, elle a connu des hauts et surtout des... débats! La campagne avait débuté sur les chapeaux de roue, en étant entamée presque en même temps que les pays développés et en avance par rapport à beaucoup de pays de la région. Mais ce qui devait être une grande réussite, a vite tourné au fiasco! 4 mois après, moins de 500 000 personnes ont été vaccinées. Un ratio très faible, pour ne pas dire ridicule, qui s'explique par les difficultés rencontrées dans l'acquisition de ces fameux antidotes. L'Algérie a, pourtant, commandé des millions de doses chez différents laboratoires internationaux. Mais au vu de la forte demande mondiale et au jeu des coulisses, ces livraisons se sont faites à doses homéopathiques. Les livraisons se font au compte-goûttes. Même le quota de l'Algérie, dans le cadre du mécanisme international Covax a tardé à arriver. Un premier lot de 364 800 doses de vaccins ont été livrées au mois d'avril dernier. Le week-end dernier, un second lot plus important, de 758 400 doses ont été réceptionnées. On est bien loin des 2 millions de doses promises pour le premier semestre de l'année! Néanmoins, cette dernière livraison redonne espoir, car, en principe, au début du mois prochain, le pays devrait recevoir des arrivages de la même ampleur de la part de la Russie et de la Chine. C'est en tout cas ce qu'ont promis les autorités sanitaires. Pour autant, ces nouveaux contingents vont-ils permettre de relancer les choses, de façon rapide et continue? C'est ce qu'espère le gouvernement. Puisque le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, a instruit son ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière à l'effet d'intensifier, dès hier, la campagne de vaccination contre la Covid-19 à travers le territoire national. «À cet effet, tout en insistant sur le maintien du cadre réglementaire et logistique mis en place à la faveur de l'arrêté ministériel n°2 du 25 janvier 2021, il a rappelé la nécessité de respecter les critères et les priorités arrêtés en matière de vaccination par le Comité scientifique de suivi de la pandémie de la Covid-19 et l'autorité sanitaire habilitée», souligne le Premier ministère dans un communiqué. «Par ailleurs, un effort supplémentaire devra être mis en oeuvre en direction des wilayas qui connaissent une augmentation des cas de contamination», ajoute le communiqué. Chose qu'a confirmée, hier, le professeur Riad Mahyaoui, membre du Comité scientifique chargé de la lutte et du suivi de la pandémie de la Covid-19 en Algérie. Il a assuré que la campagne de vaccination se fera par ordre de priorité, en ciblant en premier lieu les régions du pays les plus touchées par la pandémie. «Ces wilayas seront identifiées lors d'une réunion du comité en charge de la vaccination au ministère de la Santé qui s'est ténu, hier», a fait savoir ce spécialiste qui s'est réjoui de cette nouvelle livraison. Une nouvelle stratégie afin d'éviter de reproduire les mêmes erreurs en arrêtant subitement la campagne. «Cela permettra aussi d'augmenter considérablement le taux de vaccinés», a-t-il poursuivi. Il a, dans ce sens, appelé les équipes médicales supervisant la campagne de vaccination à accélérer le rythme de ce processus, notamment avec la disponibilité des vaccins. Il a aussi demandé aux citoyens à s'inscrire pour recevoir le vaccin afin de limiter la propagation du virus. Il a, cependant, reconnu que le taux actuel était loin des objectifs tracés par les autorités. Selon les prévisions faites, par le ministère de la Santé, l'Algérie a besoin d'un total de 40 millions de doses, avec l'objectif de vacciner 75% de la population. On vient à peine de dépasser le million de doses reçues. C'est 40 fois moins..