Pour lui, le contrôle est absent et la législation est faible dans cette institution. «La corruption a atteint un seuil terrible dans notre pays et la presse constitue un élément important pour dévoiler ce genre de phénomène». C'est avec ces propos que le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Boudjerra Soltani, s'est exprimé hier à l'occasion de la célébration de la Journée internationale de la presse. Pour lui, la démocratie ne peut être concrétisée en l'absence d'une liberté de l'information. Le MSP, a-t-il poursuivi, se base sur un fondement qui est «le droit de couvrir et le devoir de dévoiler». Dans le même sens, le parti de Soltani a instauré quatre principes de l'information. Parmi ces derniers, Soltani citera entre autres : la liberté d'expression qui est un droit mais les constantes de la nation sont un devoir et pas de démocratie réelle sans presse libre. Le premier responsable du MSP a dénoncé notamment les poursuites judiciaires à l'encontre de certains journalistes. «Malheureusement nous constatons que, dans certains cas, des journalistes sont punis pour avoir dénoncé la corruption plus que ceux qui ont commis le délit, c'est-à-dire les corrupteurs». Il a proposé de récompenser certains journalistes qui participent à la lutte contre la malversation en prenant des risques. «Dans certains pays où la démocratie est respectée, la presse fait même tomber des gouvernements». En s'opposant à l'idée de poursuivre en justice les journalistes, le MSP faut-il le rappeler, vient de déposer un projet de loi pour l'annulation de la loi qui punit les journalistes et les imams en soutenant l'amendement du code pénal. C'est à partir de là que Boudjerra Soltani a critiqué le Parlement qui ne joue pas un rôle important, selon lui, au côté des journalistes pour combattre la corruption dans notre pays. «Le contrôle est absent et la législation est faible dans cette institution», a-t-il déclaré. «En cette Journée mondiale de la liberté de la presse, nous rappelons au monde qu'il importe de protéger les droits fondamentaux à la liberté d'expression et à la liberté de la presse», ajoutera M.Soltani. Selon lui, la liberté d'expression et la liberté de la presse sont des moyens essentiels de consolider les démocraties, de promouvoir la participation des citoyens et l'Etat de droit, et d'encourager les efforts pour assurer la sécurité et le développement humain.