Après le départ de Franck Dumas du CR Belouizdad, le 30 mars dernier, une forte pression pesait sur la direction du club pour désigner son successeur, et ce, malgré les bons résultats réalisés par les deux intérimaires, Slimane Rahou et Karim Bakhti. Le 20 avril, c'est le Serbe Zoran Manojlovic qui a été choisi pour prendre les commandes. Signataire d'un contrat jusqu'à la fin de la saison, le renouvellement du bail de l'ancien coach d'Al Hillal du Soudan était conditionné par la réalisation de trois objectifs: atteindre les demi-finales de la Champions League africaine, gagner la Champions League et terminer dans l'une des deux premières places en championnat. Les deux premiers objectifs sont déjà partis en fumée, alors que le troisième devient difficile à atteindre, notamment avec les résultats en dents de scie. Le dernier est ce match nul, concédé au stade du 20-Août face au NA Hussein-Dey (2-2), même si, faut-il le rappeler, c'est le Nasria qui recevait. Les prestations des Rouge et Blanc sous les commandes du Serbe vont de mal en pis, poussant les supporters à tirer la sonnette d'alarme, même si la réaction de certains d'entre eux est inconcevable. À l'image, surtout, de ce qui s'est passé jeudi dernier, avec des supporters qui en sont arrivés aux mains avec quelques joueurs et employés du club. Entre les deux parties (joueurs et supporters), le courant ne passe plus, certes, mais elles partagent le même avis concernant Zoran Manojlovic. «Il n'est pas l'homme de la situation», dit-on. Autrement dit, il s'agit d'«une erreur de casting», qui se confirme de match en match. Ses choix tactiques, sa manière de gérer le groupe et les matchs font dire que le directeur sportif, Hocine Yahi, qui avait «carte blanche» sur le dossier, aurait pu prétendre à mieux, surtout que la direction du club avait, indique-t-elle, décidé de mettre le paquet pour avoir le meilleur entraîneur possible. Manjolovic ne risque pas de faire long feu au Chabab, qu'il quittera après seulement quelques mois. Chose qui n'est pas nouvelle pour cet entraîneur, connu pour ses courtes aventures dans différents clubs, en Angola, au Maroc et au Soudan. Et voilà, donc, que l'Algérie vient s'ajouter à cette liste. Même ses relations avec les joueurs ne semblent pas être au beau fixe depuis son arrivée, lui et son «adjoint-interprète», le Tunisien Karim Sebaï. Yahi commence, dès à présent, à chercher son remplaçant, à en croire certaines sources.