La Kabylie a reçu son quota, lors des dernières pluies, ce week-end. Les choses semblent pouvoir aller mieux, mais les populations souhaitent encore un peu plus de précipitations. Il a plu et d'importance sur la Kabylie en ce week-end. Les paysans et en général toute la population a accueilli avec joie cette ondée attendue avec impatience. Il faut dire que les mois de mars et d'avril généralement pluvieux et froids s'étaient transformés cette année en des mois d'été plus que de printemps. Les campagnes ont vu par exemple les réserves fourragères jaunir et se faner et les réserves hydriques menacées. Certes, les choses ne sont pas aussi graves pour tout le monde mais les principaux intéressés tels les fellahs et autres éleveurs saluent avec soulagement ces pluies qui viennent ainsi redonner quelque espoir, du moins pour l'olivier qui commençait à donner des signes de soif, et aussi pour cette précieuse eau de boisson que plusieurs vont chercher loin, très loin quand ils ne l'achètent pas. La terre craquelée et avide d'eau après ces mois printaniers bien secs a bu cette eau et semble en redemander davantage, les arbres se sont réveillés et étalent leur frondaison vert, argenté pour l'olivier, l'arbre roi en Kabylie et vert tendre pour le figuier. Le spectre de la sécheresse semble ainsi s'éloigner même si d'aucuns disent que pour le fourrage le coup est déjà parti, mais l'on soutient que l'herbe qui va trouver un peu d'eau va s'essayer à repousser en attendant les grosses chaleurs. Fort heureusement aucun dégât n'est à signaler et l'eau tombée, comme dit en supra, a été totalement «bue» par la terre. Peut-être certaines pistes, menant aux villages, vont devoir, comme de juste, subir quelques dégradations car dans leur majeure partie les fossés ne sont pas souvent récurés mais le réseau routier dans son ensemble n'a pas trop souffert. La Protection civile a certes opéré des sorties sur le terrain mais selon des sources ces sorties ne sont pas significatives. Les rues et avenues des villes et des villages ont pour leur part été lavées et ce n'est pas rien quand on sait que ce «nettoyage» ne se fait que grâce aux pluies d'hiver. Avec cette annonce du retour de la pluie et pour peu qu'elle dure un temps ce seront les nappes phréatiques qui seront enfin réalimentées et cela signifie pour de nombreux villages et hameaux qui ne sont pas encore alimentés par les eaux du barrage de Taksebt ou de celui de Koudiat Acerdoun une aubaine.