Malgré une victoire précieuse au match aller à Yaoundé (Cameroun) face à Coton Sport (2-1), les joueurs de la JS Kabylie étaient pleinement concentrés avant la manche retour des demi-finales de la coupe de la CAF. Dimanche soir, au stade du 5-Juillet d'Alger, les protégés de Denis Lavagne abordaient ce rendez-vous avec une pleine concentration. Ils voulaient terminer le boulot et valider leur billet pour une 4e finale dans cette compétition. Chose faite en première période, avec un doublé de Boulahia (6', et 45'+1), et un penalty transformé victorieusement par le métronome de la défense, Souyad (37'). Dès lors, le match était plié et la JSK assurait, à ce moment-là, sa qualification en finale (sauf miracle). Et c'est somme toute logique que les Algériens ont activité le mode «économie d'énergie» pour gérer de la meilleure des manières la seconde période, face à un adversaire loin de constituer un foudre de guerre. Cette réaction des Algériens est justifiée aussi par le fait qu'ils s'attendent, dans les prochains jours, à un calendrier démentiel, avec les matchs en retard en championnat, la finale de la coupe de la Ligue professionnelle ainsi que cette finale face aux Marocains du Raja Casablanca, qui a pris le meilleur sur les Egyptiens de Pyramids, après la fatidique séance des tirs au but. La finale continentale aura lieu le 10 juillet prochain au Bénin. Ce sera l'occasion pour les joueurs, les dirigeants et les membres des différents staffs d'écrire en lettres d'or leur nom dans l'histoire d' «un club pas comme les autres». Le coup de sifflet final de l'arbitre tunisien, Sadok Selmi, a donné le coup d'envoi de grandes scènes de liesse, sur le terrain, dans les gradins avant de s'étaler sur les fiefs des supporters de la JSK et ceux d'autres clubs. Tout le monde fêtait le retour du «bon vieux temps» lorsque «les Canaris survolaient le continent noir». «A présent, nous allons savourer cette belle qualification, en pensant à la finale, que nous espérons remporter», a déclaré, entre autres, le président Chérif Mellal. Celui-ci veut aller sur les traces de son prédécesseur, Mohand Chérif Hannachi, président le plus titré d'Algérie. Au moment où personne ne donnait cher de la peau de son équipe, Mellal criait sur tous les toits qu'elle aura son mot à dire. Jusqu'à l'heure, il tient de la meilleure des manières sa promesse et gagne, surtout, des points vis-à-vis de ses opposants, lesquels voulaient, vaille que vaille, l'éjecter de son poste. Il peut compter sur ses joueurs pour continuer son petit bonhomme de chemin, mais aussi et surtout sur le véritable artisan de ce parcours, à savoir l'entraîneur Denis Lavagne. Ce dernier était venu dans un contexte particulier, en lieu et place de Youcef Bouzidi, auteur pourtant de bons résultats. Malgré les contestations, Lavagne gardait son calme et réservait sa réponse sur le terrain. Les résultats plaident en sa faveur et donnent entièrement raison aux dirigeants des Jaune et Vert d'avoir insisté sur son recrutement. Ne voulant pas s'arrêter en si bon chemin, les Canaris envisagent de rafler les deux titres mis en jeu (coupe de la CAF et coupe de la Ligue) et terminer sur le podium. Tout est dans leurs cordes, mais pour peu, dit-on, qu'on ne crie pas victoire avant l'heure.