Le syndicat des transporteurs de voyageurs desservant les communes de Kendira Barbacha, Bouandas, Feraoun et Bousselam a décidé de maintenir le mot d'ordre de grève jusqu'à satisfaction de sa revendication consistant à faire reculer l'APC d'Amizour dans sa décision modifiant l'itinéraire traversant la ville d'Amizour. N'ayant pas été autorisé à prendre part à la réunion d'hier qui a regroupé les maires des communes concernées, le syndicat des transporteurs campe sur ses positions malgré que l'APC d'Amizour ait rejeté sa proposition consistant à créer un arrêt au centre-ville, près du tribunal. Deux positions inconciliables notamment lorsque le dialogue n'est pas de mise. Autant l'APC d'Amizour veut réguler le plan de circulation, autant les transporteurs des communes sus-citées se disent pénalisés par la mesure communale qualifiée «d'injuste». L'APC n'en démord pas pour autant jugeant même la grève illégale, car sans préavis de grève. Les discussions entamées avec les maires des communes concernées et le premier responsable d'Amizour n'aboutissaient toujours pas. Pendant ce temps, la grève entamée depuis le 2 mai se poursuit sans qu'aucune issue ne se dessine à l'horizon. La population, dindon de la farce, reste la seule à subir les conséquences d'un conflit dans lequel elle n'a rien à voir. Si la régulation du transport relève des prérogatives des maires, il reste qu'à chaque décision il y a réaction. Un schéma un peu classique qu'on constate dans différentes régions. S'agit-il de mesures inadéquates? Cachent-elles des intérêts inavoués? Autant de questions qui restent sans réponse. Mais la direction des transports qui a établi les itinéraires, a-t-elle suffisamment étudié les stations? S'est-elle concertée avec les communes concernées avant de délivrer des autorisations d'exploitation de lignes? Ce sont là d'autres questions dont les réponses peuvent expliquer ces conflits récurrents. A Béjaïa on en est pas au premier conflit et ça ne sera, à coup sûr, pas le dernier tant l'anarchie règne dans les transports publics de voyageurs. L'assainissement de la situation à travers la wilaya devient une urgence pour parer à d'autres bras de fer très préjudiciables.