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Israël menace l'Iran «d'anéantissement»
NUCLEAIRE IRANIEN
Publié dans L'Expression le 10 - 05 - 2006

La crise du nucléaire vient de prendre une nouvelle dimension avec les déclarations de Shimon Peres, père du nucléaire israélien.
Le vice-Premier ministre israélien, Shimon Peres, pourtant connu pour sa pondération, co-prix Nobel de la Paix avec le défunt Yasser Arafat, vient-il de ‘'péter'' les plombs en faisant une déclaration d'une exceptionnelle gravité, menaçant «d'anéantissement» l'Iran, coupable à ses yeux et aux yeux d'Israël de s'être lancé dans la course à la maîtrise de la technologie nucléaire, un crime à l'évidence impardonnable pour ceux qui ont, une fois pour toutes, décidé qu'une espèce humaine, les musulmans -pour ne pas les qualifier- n'ont pas droit aux bienfaits de la science et de tout ce qu'elle peut impliquer dans l'amélioration du sort de l'être humain. Dans une déclaration à la télévision israélienne, Shimon Peres a évoqué l'éventualité d'un «anéantissement» de l'Iran. Dans cette déclaration il a ainsi laissé entrevoir l'éventualité d'une «riposte foudroyante» d'Israël. Hier, après les surprises qu'a provoquées son propos délirant, M.Peres a pratiquement réitéré à la radio publique ce qu'il disait la veille à la télévision indiquant: «J'ai seulement dit, faites attention avec vos menaces, ceux qui menacent sont menacés» expliquant: «J'ai dit que ceux qui menacent d'anéantir risquent d'être anéantis». Mais il est bien question d'«anéantissement» Ce que Shimon Peres ne dément pas quand, selon lui, «les menaces d'anéantissement de l'Iran concernent le monde entier et, par conséquent, le monde peut, en retour, menacer l'Iran. Le monde, et non Israël, se doit de faire comprendre à l'Iran qu'il peut lui rendre la monnaie de sa pièce». Ainsi, la langue du vice-Premier ministre israélien n'a pas fourché, il pensait bien ce qu'il disait, même s'il sait que l'Iran ne constitue pas et n'a jamais constitué une menace sérieuse pour Israël. Certes, le président iranien a eu des propos maladroits, à la limite irresponsables, lorsqu'il a dit qu'il fallait «rayer Israël» de la carte du monde, propos qui ressortent surtout de la propagande d'autant plus qu'Israël reste la seule puissance organisée du Moyen-Orient et les Arabes ont pu le constater, à leurs dépens, en maintes occasions. Mais en fait, ce qui fait problème pour Israël et pour Washington lequel n'exclut pas l'option militaire contre l'Iran, c'est que ce pays poursuit, ou puisse poursuivre, sur le long terme, ses recherches dans le domaine de l'enrichissement de l'uranium, domaine frappé de la sorte de l'exclusivité occidentale. Or, jusqu'à preuve du contraire, l'Iran -qui travaille dans le cadre de l'Agence de sécurité nucléaire de l'ONU, l'Aiea dont les inspecteurs ont pu faire ces dernières années plusieurs inspections impromptues- respecte les dispositions du TNP (Traité de non-prolifération nucléaire de 1968 amendé en 1995) qui n'interdit pas le genre de recherche auquel se livre Téhéran. Selon les experts occidentaux, l'alarmisme dont font montre les Etats-Unis et l'Union européenne n'avait pas lieu d'être d'autant plus que dans les meilleurs des cas, l'Iran n'a pas les capacités de fabriquer la bombe nucléaire et rien n'indique qu'elle les aura dans les quinze prochaines années. Mais même les progrès que l'Iran a pu avoir dans ce domaine est pour Israël un savoir de trop, les tenants de la puissance nucléaire ayant déclaré ce savoir interdit aux pays de l'hémisphère sud de la planète. C'est exactement le scénario de l'Irak, accusé de disposer d'armes de destruction massive qui menaceraient la sécurité du monde, qui permit aux Etats-Unis d'envahir ce pays. Depuis, il a été démontré que l'Irak n'avait pas ce genre d'armements et encore moins la ‘'bombe'' nucléaire qu'on l'accusait de détenir dans les années 90. Le ministre de la Défense américain de l'époque, Dick Cheney, est même allé à considérer l'Irak comme étant la quatrième puissance militaire dans le monde. Ce qui, pour Washington, justifie tous les oukases. Aujourd'hui avec le cas de l'Iran nous en sommes là et le scénario irakien qui risque de se répéter. Toutefois, les déclarations de M.Peres outre qu'elles soient monstrueuses (on ne menace pas d'anéantir un pays de près de 80 millions d'habitants) lèvent le voile sur le secret de Polichinelle de la possession par Israël d'un arsenal nucléaire. Interrogé sur le fait si, par ses propos, Shimon Peres a dévoilé les capacités nucléaires d'Israël, l'ancien ministre israélien des Affaires étrangères, Sylvan Shalom, a eu ces mots, qui en disent long, «chacun comprendra ce qu'il doit comprendre». Pour Shimon Bouyarski, cela ne faisait pas de doute, indiquant dans une déclaration à la radio militaire israélienne «Les propos venant du maître d'oeuvre de la centrale nucléaire de Dimona (sud d'Israël) n'étaient certainement pas un dérapage verbal» affirmant «les déclarations de M.Peres soulignent la capacité de dissuasion d'Israël». De fait, selon des publications spécialisées internationales, Israël disposerait d'un arsenal nucléaire de quelque 250 ogives. Ce qu'il fallait dire! Pourtant Israël est le seul pays au monde qui n'adhère pas au TNP, est aussi le seul à n'avoir jamais eu à rendre compte à l'Aiea, ni n'a été inquiété par l'agence onusienne jusqu'à ce paradoxe singulier lors duquel le directeur de l'Aiea, en visite en Israël l'an dernier, a déclaré à la presse -ce qui est quand même curieux- qu'il n'était pas en Israël pour parler du nucléaire. On contrôle l'Irak, l'Iran, la Corée du Nord...voire, pourquoi pas, l'Algérie mais pas Israël. A l'évidence l'Aiea n'a pas pour mission d'aller voir ce que fait Israël, mais celle de restreindre l'accès à ce domaine à certains pays autres qu'Occidentaux auxquels il est, pour ainsi dire, interdit de facto, sinon de fait, d'accéder à un certain niveau de la connaissance technologique et scientifique. Et c'est cela en réalité qui fait aujourd'hui problème.

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