Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a adressé, jeudi 1er juillet, un message au président Joe Robinette Biden et au peuple américain, en son nom et au nom du peuple algérien, ses «chaleureuses félicitations, à l'occasion du 245è anniversaire de l'indépendance des Etats-Unis d'Amérique». Dans son message le chef de l'Etat a salué «le grand progrès réalisé dans la consolidation des relations de coopération dans divers domaines», en affirmant «la volonté de l'Algérie de les promouvoir en partenariat économique plus efficient», indique un communiqué de la Présidence. La même source ajoute que Abdelmadjid Tebboune a reçu un message de son homologue américain, Joe Biden, à l'occasion de la célébration du 59e anniversaire de la fête de l'Indépendance nationale, le premier du genre depuis la prise de fonction de Joe Biden, en janvier dernier. Dans son message, le président américain a exprimé son souhait d' «élargir et d'approfondir» la coopération avec l'Algérie aux plans économique et culturel, tout en soulignant l'importance de la symbolique que revêtent les fêtes de l'indépendance des deux pays avec leurs histoires proches. Le président américain a également mis en avant «le partenariat et les efforts bilatéraux pour le maintien de la stabilité dans la région, notamment en Libye et au Sahel». Un rôle souligné par Abdelmadjid Tebboune dans son message de félicitations à l'occasion de l'élection de Joe Biden en tant que 46e président des Etats-Unis d'Amérique. Saisissant l'occasion, Abdelmadjid Tebboune a loué les relations historiques liant les deux pays et fondées sur l'amitié, le respect et le soutien mutuel. Un partenariat mis en avant par le secrétaire d'Etat adjoint par intérim aux affaires du Proche-Orient et de l'Afrique du Nord, Joey Hood, qui a souligné, en marge de la conférence Berlin 2 sur la Libye, que «l'Algérie est un partenaire des Etats-Unis d'Amérique, qui joue un rôle constructif afin d'aider au redressement de la Libye, à sortir de sa crise». Cette déclaration est une réponse à une question concernant la vision de Washington sur Alger, dans le cadre de le crise libyenne. En effet, le rôle de l'Algérie dans le règlement des conflits a toujours été mis en avant par les Etats-Unis d'Amérique. Les contacts entre la nouvelle administration américaine et les autorités algériennes n'ont jamais été rompus. Lors de leur dernière rencontre, en marge du sommet du G20, à Rome le 29 juin dernier, le ministre des Affaires étrangères Sabri Boukadoum et le secrétaire d'Etat Antony J. Blinken ont «tenu des consultations sur les relations bilatérales et les questions régionales d'intérêt commun». Lors de leurs premiers entretiens téléphoniques en avril dernier, les deux chefs de la diplomatie ont discuté des possibilités d'accroître la coopération en Afrique afin de promouvoir la prospérité économique et la stabilité régionale. Antony J. Blinken a exprimé, à l'occasion, sa reconnaissance du rôle de l'Algérie pour la promotion de la stabilité au Sahel et en Libye, selon un communique de l'ambassade US à Alger. Selon les observateurs, l'évolution de la situation sécuritaire au Sahel et en Libye, avec le retour des organisations terroristes qui pourraient bénéficier d'une marge de manoeuvre, notamment depuis l'annonce par la France de la fin de l'opération «Barkhane», impose à Washington, qui a toujours coopéré avec Paris au Niger, au Burkina Faso et dans d'autres pays africains, de relancer au mieux ses relations avec l'Algérie, qui jouit d'une riche expérience dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, d'autant que les Etats-Unis d'Amérique ne montrent pas un grand enthousiasme à prendre le commandement des opérations au Sahel. A cela s'ajoute la concordance de vues entre Alger et Washington, concernant le maintien de l'échéance électorale prévue en Libye le 24 décembre prochain. D'ailleurs, Washington a désavoué la milice du général à la retraite Khalifa Haftar, qui a réaffirmé la position américaine dans le dossier libyen. Pour les Américains, seul le gouvernement libyen est apte à prendre la décision de fermer les postes frontaliers. Le secrétaire d'Etat adjoint par intérim aux affaires du Proche-Orient, Joey Hood, a affirmé que «le départ des forces étrangères, que ce soit les troupes ou les mercenaires, permettra au gouvernement libyen d'unifier ses forces armées sous une seule commande et construire des relations saines avec les pays de son choix et non pas parce qu'il a été forcé». Un avis partagé par le général de corps d'armée Said Chanegriha, chef d'état-major de l'ANP, qui a mis en garde, mardi dernier, depuis la 4e Région militaire (RM) à Ouargla, contre toute tentative de déstabiliser l'Algérie. «L'Algérie n'acceptera aucune menace, quelle que soit la partie qui la profère», a-t-il soutenu, réitérant son engagement à soutenir le retour de la stabilité dans les pays du voisinage.