La crise de l'eau prend, à l'image de la crise du lait, des allures de feuilleton. Du plan d'urgence instauré depuis le 26 juin, pour une distribution parcimonieuse dans les quartiers de la capitale, à la mise en place d'une cellule de crise pour le suivi des actions de la Seaal, la colère des citoyens s'accentue et les réclamations sur le non respect du programme mis en place, se multiplient. Dans ce sens, le président de l'Organisation nationale pour la protection et l'orientation des consommateurs et de l'environnement (Apoce), Mustapha Zebdi, a estimé que «la Seaal doit respecter le calendrier de distribution de l'eau, selon le programme d'urgence qui a été instauré. Nous avons reçu des centaines d'appels de citoyens de différents quartiers de la capitale, se plaignant de coupures d'eau prolongées dans leurs habitations. Ce qui est tout à fait contraire aux affirmations de la Seaal, qui parle de coupure de 24 heures tout au plus». Un constat qui vient confirmer la vague de réclamations qui a envahi les réseaux sociaux, mettant en avant des exemples en temps réel, de non-respect des créneaux horaires annoncés par la Seaal et dénonçant une situation inextricable, dans laquelle se débattent les citoyens. Un constat que la Seaal ne nie pas et tente d'expliquer, à travers l'intervention de son directeur du patrimoine technique, Amine Hamadène, qui précise qu' «en coordination avec la DRE (Direction des ressources en eau) d'Alger, un plan d'action et une feuille de route ont été mis en place pour veiller à la fiabilité et au suivi du programme de distribution en premier lieu et trouver des solutions, dans les plus brefs délais, quand une perturbation est signalée». Insistant sur le fait que la Seaal ne lésine sur aucun effort pour suivre l'évolution de la situation et y adapter les solutions rapides et urgentes, il a souligné qu' «une cellule de crise, composée de cadres algériens, travaille 24h/24 et 7j/7, pour suivre l'évolution de la situation, accompagnée par une cellule technique composée d'ingénieurs algériens. Cette cellule a pour mission d'analyser et de suivre la mise en oeuvre des actions, coordonnées avec le centre d'appel de la Seaal, la remontée des informations et des réclamations, traiter les réclamations, proposer des réajustements et étudier des solutions techniques, l'objectif étant d'assurer un programme de distribution fiable». Ce qui n'est pas le cas pour l'heure, dans la mesure où les plaintes des citoyens ne cessent d'affirmer le contraire. Ce à quoi, Hamadène répond, en expliquant qu'«il s'avère que dans pratiquement la majorité des cas traités, ces perturbations se situent au niveau des programmes de logements où les systèmes de bâches et de surpresseurs n'ont pas été réalisés ou n'ont pas encore été mis en service par les services concernés (Aadl, Enpi, Opgi).