Chargé par le président de la République de former le gouvernement, le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, s'est adressé, hier, aux Algériens, via un communiqué, à l'occasion de la fête de l'Indépendance. Se sachant attendu sur des thématiques liées à sa mission à la tête de l'Exécutif, Benabderrahmane a annoncé d'entrée la couleur. Pour le Premier ministre, l'édification de l'Algérie nouvelle passe par «la poursuite du processus de réforme économique, parallèlement à la préservation des acquis remportés dans divers secteurs». Le cap est donc donné, la priorité du prochain gouvernement ira principalement à l'économie. Evoquant dans son message aux Algériens, la conjoncture que traverse le pays, il mesure «les défis qui se posent» au pays à l'aune «de la crise sanitaire et de ses retombées socio-économiques». En mettant la pandémie de Covid-19 en bonne place dans son communiqué et en soulignant ses impacts sur la sphère économique, Benabderrahmane note que la situation dont il a hérité interpelle l'ensemble de la communauté nationale «quant à l'effet de resserrer nos rangs pour oeuvrer tel un seul homme à consacrer la relance économique escomptée». Le mot est ainsi lâché, en ce sens que l'action du gouvernement sera essentiellement centrée sur la relance économique. Empruntant un lexique politique, Benabderrahmane note que le pays «a besoin de tous ses enfants afin de parachever ce processus national auquel aspirent tous les Algériens». Ce genre de formules qui «installent» un technocrate dans le giron de la politique, est censé conforter l'esprit d'une coalition partisane qui mènera les réformes économiques sous la houlette d'un Premier ministre, qui, visiblement, a clairement identifié les priorités. Benabderrahmane n'en retient pas moins l'occasion historique qui lui a donné l'opportunité de s'adresser aux Algériens et retenir, dans la même veine que «ce pan important de l'histoire de notre cher pays nous offre l'opportunité de rendre un vibrant hommage aux artisans de cette Gloire nationale, nos valeureux chouhada et vaillants moudjahidine qui ont arraché aux forces destructrices, notre indépendance et recouvré la souveraineté nationale». Dans son message, le Premier ministre estime que le 5 juillet est «une halte pour renouveler notre fidélité aux principes du 1er Novembre et au serment des chouhada, une amana, ô combien lourde à porter pour nous, génération de l'indépendance, mais que nous tenons à porter avec dignité et fierté».