Devant une 3e vague de la Covid-19, qui se confirme par l'augmentation significative des cas de contamination, lesquels ont dépassé la barre des 600, ces derniers jours, une situation délicate s'impose pour le ministère de la Santé et les pouvoirs publics, du fait que les décisions à prendre devant cet état de fait demeurent extrêmement liées aux conséquences socio-économiques qui pourraient en découler, alors qu'en comparaison avec les situations passées, le plus grand danger demeure dans les capacités les structures sanitaires à contenir la pandémie, en cas d'explosion des contaminations. Un dilemme qui se présente entre l'importance d'atteindre un taux de vaccination à même de contourner les effets d'un confinement aux multiples désagréments. S'exprimant en marge d'une réunion avec les directeurs de la santé des wilayas, le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a été on ne peut plus clair à ce sujet: «Nous ne voulons pas revenir à l'application de la mesure de confinement à domicile surtout en été, malgré le nombre élevé des cas de contamination. Le ministère de la Santé n'a pas demandé le confinement. La décision de revenir au confinement ne relève pas des pouvoirs du ministère de la Santé. Si c'est nécessaire, et que les cas de contamination au coronavirus Covid-19 augmentent, la décision est entre les mains du Premier ministre et du président de la République». Se voulant rassurant sur le fait que depuis son lancement, l'opération de vaccination n'a enregistré aucune complication grave ni décès, Benbouzid a insisté sur «l'accélération de l'opération de vaccination de la population au vu de la disponibilité de quantités importantes des doses en attendant que d'autres lots arrivent progressivement en Algérie. Il s'agit de 1,6 million de doses qui seront réceptionnées demain et 400.000 autres le 18 juillet, ainsi qu'un million de doses à la fin de ce mois, portant le nombre des doses à près de 4 millions, ce qui élargira la campagne de vaccination à tous les citoyens». Cela étant, il est clair qu'au demeurant, la problématique n'est plus la disponibilité du vaccin, mais la réticence des citoyens à opter pour cette solution, et ce malgré les efforts de sensibilisation et la mise en place de caravanes de vaccination aux quatre coins du pays. C'est à ce niveau que réside le fond du problème car il faut le dire, la solution du confinement contribuera effectivement à réduire le nombre des contaminations, mais ce n'est qu'une solution d'appoint, alors que la vaccination généralisée vise l'immunité collective et le retour à la normale et ce sans parler de la situation de surcharge inextricable que vivent les hôpitaux et qui représente le pus grand danger sur la santé des citoyens, du fait que des services entiers seront réquisitionnés pour la lutte contre la Covid-19, au détriment des autres besoins de prise en charge. À ce sujet, Benbouzid précise qu' «il est attendu la mobilisation d'un grand nombre de lits d'hospitalisation et de réanimation qui devront atteindre la semaine prochaine 2004 dans les hôpitaux, comme c'était le cas durant les vagues de juillet et de novembre 2020». À cela s'ajoutera également, comme cela a été le cas auparavant, le stress induit par le besoin en oxygène et en respirateurs.