Il s'agit d'un projet de mise en place d'un espace de rencontre, d'information et de formation. Attrayant et alléchant est le projet dit de la maison de l'environnement, actuellement en gestation ; une idée prise en charge et développée par quelques bonnes volontés à la fois rodées au bénévolat dans le cadre associatif, et sensibles aux principes du respect de l'environnement à M'kira. Il s'agit d'un projet de mise en place d'un espace de rencontre, d'information et de formation destiné à toute personne amie de l'environnement et en particulier comme soutien aux jeunes chômeurs et femmes au foyer qui représentent une partie importante dans cette commune relevant d'une zone montagneuse. Loin de toute idée d'assistanat, les initiateurs du projet se préparent d'ores et déjà à l'autogestion du site à travers les différentes activités et services qui y seront proposés. Toutefois réparti en trois phases, d'une année chacune, le projet devrait selon ses concepteurs, servir d'abord de relais d'information chargé de l'accueil, l'écoute et l'orientation des jeunes, puis d'un foyer-citoyen, comme lieu de contact, échange et débats entre les différentes associations locales. Pour la deuxième phase, il est projeté la création d'une bibliothèque verte, un espace multimédia et un labo pour les clubs verts. Pour ce faire, néanmoins, les organismes comme le HCA s'est déjà mis de la partie en accordant un don de livres et le Ciaj. (Tizi Ouzou) a promis d'ouvrir un comptoir à l'association Aiedr à l'origine du projet, ceci d'une part, de l'autre, une convention portant une aide financière, a été signée hier, entre le département de la solidarité et cette association née de la volonté d'un groupe de jeunes d'horizons divers qui ne compte d'ailleurs pas en rester là. Un projet de jumelage et d'échange avec d'autres communes d'outre-mer, des contacts avec la communauté européenne sont prévus, pour espérer concrétiser cet ambitieux projet, expliquent-ils. La deuxième phase, qui constitue l'objectif fondamental du projet de l'Aiedr (association pour l'insertion et l'emploi pour le développement rural de la commune de M'Kira) n'est en fait que l'aménagement d'une forêt récréative à Bouitta, d'une superficie d'environ 12 ha de maquis où une faune riche et protégée à l'image du porc-épic, le hérisson, la tortue, le chacal, la perdrix et la sittelle kabyle, pour ne citer que ceux-là, auxquels s'ajoute une flore de type méditerranéen variée tels l'arbousier, le myrte, la bruyère, le chêne-vert, le chêne-liège, l'olivier et le reste. Cela dit, l'architecture style traditionnel kabyle est prévue pour la réalisation de ce projet avec du tuf matière locale. Cependant, si à ce stade, le soutien et l'appui de l'APC, des citoyens, et le mouvement associatif sont assurés, il ne demeure pas moins que la réalisation du projet dépendra en grande partie de la récupération du terrain cédé illégalement par l'APC sortante et dans l'opacité totale, à un entrepreneur pour l'exploitation de la carrière du tuf qu'il renferme, laquelle affaire pour le moins douteuse, a déjà fait couler beaucoup d'encre. Aussi, le ministère de l'Energie et des Mines est vivement interpellé à travers une pétition signée par pas moins de 2000 citoyens ayant pour objectif, la cessation immédiate de l'agression sauvage contre ce patrimoine naturel, pratique de privilégiés qui auraient bénéficié d'autorisation sans fondement, et sans qu'il y ait la moindre étude, ne serait-ce que celle inhérente à l'impact sur l'environnement, protestent à l'unanimité les citoyens d'autant plus, ajoutent-ils, que cette exploitation anarchique ne bénéficie guère à la Trésorerie de la commune, l'une des plus déshéritées sur le territoire national, chose qui a terni davantage l'image de l'Etat, interpellé pour que justice soit rendue.