Le ministre de l'Industrie, Ahmed Zeghdar, a entamé, samedi, une série de rencontres et de réunions avec les responsables des groupes industriels publics et de leurs filiales. Zeghdar a entamé ces rencontres avec le président- directeur général du Groupe public Elec El Djazair et les directeurs généraux de ses filiales, à leur tête l'Entreprise nationale des industries électroménagères (Eniem), l'Entreprise nationale des industries électroniques (Enie) et la Société industrielle algérienne des télécommunications (Sitel), en présence du directeur général de la Société d'études économiques, d'analyse financière et de l'évaluation prospective (Ecofie), chargée de l'élaboration des rapports financiers et des statistiques sur le secteur public marchand. Cette rencontre, note le communiqué ministériel, vise à s'enquérir des capacités de ce groupe industriel et de ses filiales, activant dans le domaine des industries électroniques, électriques et électroménagères, ainsi que des problèmes et des entraves auxquels se heurte le groupe, l'objectif étant de formuler des propositions et des solutions concernant la rentabilité de ses filiales, notamment «les entreprises endettées», par «des refontes bien étudiées». Zeghdar a souligné l'impératif de trouver «des solutions urgentes et réalistes» aux problèmes auxquels est confronté ce groupe, à travers l'action collective et le recours aux capacités et expertises nationales réputées dans ce domaine. Le ministre a également mis en avant la «nécessité de coordonner et d'associer le partenaire social au processus de développement des entreprises industrielles publiques, au regard de l'importance du rôle qu'il peut jouer dans la création de la richesse et la préservation des emplois». Par ailleurs, le ministre de l'Industrie Zeghdar, a annoncé, samedi dernier, la prise en charge de toutes les difficultés entravant les exportations du Groupe industriel des ciments d'Algérie (Gica) qui devront dépasser un milliard de dollars en 2022. Un communiqué du ministère indique que Zeghdar a examiné, lors d'une réunion avec le P-DG du Groupe «Gica» et les responsables de ses filiales à forte capacité de production, la situation du Groupe et ses perspectives ainsi que les problèmes qui entravent la réalisation de ses objectifs. La rencontre a été, également, l'occasion pour présenter la position du Groupe sur le marché national en termes de possibilités de production et sa part de marché qui atteint plus de 50%. La production du Groupe a dépassé 11 millions de tonnes en 2020, appelée à augmenter pour atteindre près de 17 millions de tonnes en 2021, plaçant ainsi le groupe en position de «leader» sur le marché de l'industrie du ciment en Algérie. S'agissant des possibilités d'exportation du Groupe, elles ont atteint, en 2020, près de 600 millions USD, un chiffre devant atteindre un milliard de dollars à l'horizon 2022. Employant 12 000 salariés, le Groupe Gica a réussi, à la faveur des investissements réalisés ces dernières années, à s'ériger parmi les meilleures entreprises industrielles en Algérie. Il a été procédé également à la présentation d'une analyse financière des principaux indicateurs économiques du Groupe, une étude réalisée par la Société d'études «Ecofie». Le ministre a exhorté les responsables de «Gica» à redoubler d'efforts pour un meilleur positionnement sur les marchés extérieurs constituant désormais «un impératif», vu la saturation du marché en ciment d'une part et le gel de certains projets sectoriels en raison de la conjoncture financière et sanitaire d'autre part. Zeghdar a assuré, dans ce sens, la prise en charge de toutes les préoccupations soulevées par les responsables du groupe pour faciliter l'exportation, notamment les problèmes logistiques liés aux transports maritime et terrestre. Le ministre a souligné l'importance d'adopter les nouvelles techniques de marketing pour obtenir davantage de parts sur les marchés intérieur et extérieur, et de diversifier les produits concurrentiels dans le secteur, préconisant d'adopter une vision prospective et de solliciter l'expertise, y compris parmi les membres de notre communauté nationale établie à l'étranger, pour réaliser ces objectifs. Zeghdar a également mis en avant l'importance d'une bonne maîtrise du cadre juridique lors de la conclusion d'accords et l'établissement de partenariats avec des étrangers pour protéger les intérêts de la partie algérienne.