Les performances du secteur industriel public ont connu une amélioration "notable" durant les dix premiers mois de 2011 avec notamment une hausse de 12% de son chiffre d'affaires sur un an, indique la Société d'études économiques d'analyses financières et d'évaluation prospective (Ecofie). Les entreprises publiques économiques (Epe) ont enregistré "une nette amélioration, un regain d'activité et une tendance de redynamisation" surtout en termes de valeur ajoutée, d'excédent budgétaire et d'effectifs employés, précise l'Ecofie dans son dernier bilan. Ainsi, il a été enregistré une augmentation globale du chiffre d'affaires du secteur à 244 milliards de DA (+12%) durant la même période par rapport à l'exercice 2010. Selon l'Ecofie, la branche agro-industrie a réalisé un chiffre d'affaires en hausse de 47%, suivie de la chimie-pharmacie dont le chiffre d'affaires a augmenté de 25%, et les matériaux de construction (+13%). Quant au chiffre d'affaires de la branche de l'industrie mécanique, il a crû de 7% entre janvier et octobre 2011. "Ces quatre branches totalisent à elles seules 72% du chiffre d'affaires global (des entreprises publiques industrielles). La métallurgie reste en net recul en raison des baisses affichées par plusieurs entreprises de cette branche (Alfapipe-Entpl-Emb)", explique-t-on. Le bilan de l'Ecofie, qui analyse le chiffre d'affaires, la valeur ajoutée, l'excédent budgétaire d'exploitation et des effectifs, a fait ressortir une hausse de 11% de la valeur ajoutée réalisée par ces entreprises à 98 mds DA. Cette "progression notable" s'explique, selon le document, "à la fois par l'augmentation aussi bien de la production physique qu'à l'effet des prix". Ainsi, la branche industrie alimentaire a enregistré une hausse de la valeur ajoutée de 38%, (+18) pour les entreprises publiques relevant de la filière chimie-pharmacie, et (+14) pour la branche mécanique. Ces résultats, relève le bilan de l'Ecofie, "sont perceptibles surtout au niveau des entreprises publiques économiques (EPE) de la SGP Céréales (Cegro), et de Saïdal (médicaments). De plus, il y a lieu de noter que +l'effet prix+ a également joué en faveur de la Snta (tabac et allumettes)". L'Ecofie souligne, dans ce sens, que "le niveau de production du groupe industriel des ciments d'Algérie (Gica) a assuré le maintien des prix de vente sortie usine au profit des consommateurs". En revanche, l'industrie métallurgique et des constructions métalliques a connu une baisse de sa valeur ajoutée entre janvier et octobre 2011 de 12%, de même pour la branche industries électriques et électrodomestiques (-8%) et (-5%) pour l'industrie du textile et les cuirs. S'agissant de l'excédent budgétaire d'exploitation, l'Ecofie a souligné qu'il était en hausse de 19,8% à 45 mds DA, en raison notamment de "l'amélioration de la valeur ajouté" ajoutant, cependant, que trois branches ont connu "un niveau de recul assez conséquent en raison notamment du poids de charges de personnels. Il s'agit des textiles, cuirs et bois (-47%), de l'industrie électrique et électronique (635%) et de la métallurgie et constructions métalliques (-29%)". L'Ecofie a, par ailleurs, indiqué que le secteur industriel public employait, entre janvier et octobre 2011, 97.338 agents un chiffre en hausse de 1,5%, précisant que les contrats à durée déterminée (CDD) représentent 30% de l'ensemble des effectifs. L'évolution des effectifs s'explique par "l'intégration au secteur de l'entreprise Tonic-industrie", ajoute-t-on de même source.