Les péripéties de l'affaire remontent au 6 du mois en cours. La ville d'Annaba a vécu une fin d'après-midi tragique le mercredi, suite à l'assassinat d'un inspecteur de police du 9e arrondissement d'Annaba. Il était environ 16 heures quand la victime, A.G., âgée de 37 ans, en compagnie du commissaire du même arrondissement, a été poignardée par B.R., âgé de 21 ans. Les péripéties de l'affaire remontent au 6 du mois en cours, date de la grève des commerçants de la wilaya d'Annaba, contre les vendeurs à la sauvette. Au cours d'une opération d'assainissement et de contrôle de la rue Gambetta, l'assassin, vendeur informel d'or (dellel), a fait l'objet d'un contrôle et une balance électronique lui a été saisie. Mais l'accusé sera conduit au poste de police pour avoir récupéré, à la tire, la balance des mains de l'inspecteur. Alors que les esprits se sont calmés, B.N. sera relâché. Ne l'entendant pas de la bonne oreille, et s'estimant touché dans son amour-propre, le tueur, dès sa libération, menacera de mort G.A. appelé Naïm par ses collègues. Ne prenant pas au sérieux les menaces, l'inspecteur en tenue et en service sortira avec son supérieur pour accomplir un travail, ne sachant pas que son assassin le filait, depuis sa sortie du poste de police. Arrivée au niveau de la rue 15 Octobre, la victime reçoit des coups de couteau, son agresseur prit la fuite, laissant sa victime écroulée à même le sol dans une mare de sang. Dépêchés sur les lieux du drame, les éléments du BRB, alertés par le commissaire qui a vécu le crime, entament une véritable course-poursuite. L'assassin, l'arme du crime à la main, suscita la curiosité de la foule qui avait compris qu'il s'agissait sans aucun doute d'un crime. D'ailleurs, cela a beaucoup aidé les éléments du BRB qui au bout de quelques minutes ont arrêté l'assassin dans l'une des rues de la Colonne. Arrêté sur place, B.R. sera présenté au magistrat instructeur près le tribunal d'Annaba qui ordonna de suite sa mise sous mandat de dépôt. La victime ayant été transportée illico-presto au CHU Ibn-Rochd d'Annaba dans un état grave ; elle décéda dans l'heure qui suivit. Le drame a fait le tour de la ville, mettant toute la population en émoi. Qui a dit que la délinquance à Annaba a pris du recul? Ce n'était peut-être qu'une trêve, car l'oisiveté mère de tous les vices et le chômage l'un de ses vices, sont à l'origine de ce drame au sein d'une institution de l'Etat, dont les éléments sont encore sous le choc. Aujourd'hui, les collègues de Naïm se demandent si tout cela vaut la vie d'un homme?