Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra, a conclu hier, sa visite de travail en Tunisie, au cours de laquelle il a été reçu, en audience, par le président tunisien, Kaïs Saïed, a indiqué un communiqué du ministère. «À cette occasion, le ministre Lamamra a transmis au président tunisien un message de fraternité et d'amitié de son frère, le président Abdelmadjid Tebboune, réaffirmant son engagement ferme pour le raffermissement des liens de fraternité et de solidarité et des relations stratégiques prévalant entre les deux pays», lit-on dans le communiqué. Le ministre a tenu, également, à saluer la communauté algérienne établie en Tunisie, ajoute la même source. Selon le communiqué «l'audience a donné lieu à un échange de vues sur l'état des relations bilatérales et les perspectives de leur renforcement afin de permettre aux deux pays d'affronter de manière plus efficace les défis communs, y compris ceux relatifs à la pandémie de Covid-19». Parce qu' elle constitue la profondeur stratégique de l'Algérie, la Tunisie jouira toujours du soutien indéfectible de son voisin de l'Ouest. L'audience a été, en outre, «l'occasion d'aborder les questions régionales et internationales d'intérêt commun, notamment la situation au sein de la région du Maghreb, l'espace sahélo-saharien, ainsi qu'au sein du Monde arabe». Par ailleurs, Lamamra a tenu une séance de travail avec son homologue tunisien, Othman Jerandi, au cours de laquelle, les deux chefs de la diplomatie ont «relevé avec satisfaction la convergence de leurs positions sur les questions d'intérêt commun, aux niveaux régional et international et ont convenu d'oeuvrer pour la préservation et le renforcement de l'heureuse tradition de consultation et de coordination au sein de tous les fora régionaux et internationaux». À rappeler que le chef de la diplomatie algérienne a mis le cap sur l'Afrique entamant, depuis hier, une tournée régionale qui le mènera, après la Tunisie, en Ethiopie, en passant par le Soudan et enfin l'Egypte. Dans les valises du chef de la diplomatie algérienne, un lourd dossier: le contentieux du grand barrage de la Renaissance, Gerd, que construit l'Ethiopie et qui empoisonne les relations entre Addis-Abeba, Le Caire et Khartoum. Pour l'Ethiopie, ce projet légitime est indispensable à son essor économique. Les deux pays en aval, l'Egypte et le Soudan, ne veulent rien savoir et opposent leur veto à ce projet, mettant en avant la crainte que ce barrage ne restreigne leurs ressources hydriques (l'Egypte dépend à plus de 90% du Nil pour ses besoins en eau).