Alors que le dépôt des dossiers se poursuit et que le nombre ne cesse d'augmenter chaque jour, nul ne sait quand commencera l'étude qui sanctionnera le rejet ou l'acceptation de la demande. Chaque soir, des malles pleines, envoyées par les différents guichets ouverts, affluent vers le siège des directions régionales de l'Aadl. Pour Alger, elles sont acheminées au siège de la direction générale, où des opérateurs saisissent sur ordinateur les différentes données contenues dans les dossiers. Un travail colossal qui nécessitera forcément du temps. Les questions que se posent les citoyens sont: quand et comment seront traités les dossiers? La première, étant sujette à une simple décision, ne nécessite pas trop de développement, encore que l'on voit mal l'opération démarrer avant l'attribution des marchés de réalisations. C'est-à-dire, et si tout va bien, fin septembre, début octobre. Mais là où ce n'est pas clair du tout, c'est le modus operandi de la phase traitement. Les autorités se sont toujours voulues rassurantes quant à une classification juste et totalement transparente. Sauf que si l'on ne tient pas compte, comme cela a été affirmé, de l'ordre de dépôt, un autre interviendra. Lequel? Le premier déposé pourra-t-il se retrouver le dernier à pouvoir verser les 10% qui donnent l'ordre de souscription? Tous les candidats ayant déposé leurs dossiers recevront-ils en même temps l'ordre de versement? Même dans ce cas, les bureaux de poste diffèrent dans le temps mis pour acheminer le courrier. Pour tous ces aléas et en admettant que les lettres recommandées soient envoyées en même temps, il se trouvera des demandeurs avisés plus tôt que d'autres. Toute la suite en dépendra. Le premier qui pourra se présenter à la banque pour le versement peut être n'importe qui de tous ceux qui ont participé au marathon retrait-dépôt. Un côté loto qui ne peut, en aucun cas, être juste. En revanche, le traitement des dossiers par lot chronologique et la convocation par télégramme des postulants offrent plus d'équité. Il est clair que ne seront admis au versement des 10% que 6000 postulants (11.000 depuis l'augmentation des 5000 logements pour Alger), en prenant l'exemple d'Alger. Les autres devront attendre que soit déclenché le programme 2002. Toutes ces zones d'ombre et en l'absence d'une communication bien établie à laquelle ne semble pas du tout préparée l'Aadl, toutes les supputations restent possibles. En fait, l'impression dominante est que la formule location-vente est une entreprise nationale de grande envergure que l'Aadl structurée telle qu'elle l'a été durant la décennie de son existence, d'organisme de réflexion et d'observation, ne peut mener sans risques. D'ailleurs, le recours aux Opgi, durant les deux précédentes phases, montre bien les limites de l'Aadl. A moins que...