C'est aujourd'hui, une semaine après les autres wilayas, que démarre à Alger et à Tizi Ouzou l'étape de dépôt des dossiers de cette opération. Tenant compte des informations qui nous sont parvenues, le rush du retrait ne sera pas revécu lors du dépôt avec la même intensité. D'abord, parce que la déclaration sur l'honneur a eu un effet dissuasif certain sur les candidats à la fraude. Et apparemment, ils sont nombreux. Arrive, ensuite, tout le lot des «suivistes» et des «chaînards» nullement concernés. Enfin et surtout, la multiplication des guichets de dépôt qui, pour Alger, sont au nombre de 48. En fait, une certaine décantation s'est opérée. Les 146.000 retraits ne seront pas tous au rendez-vous du 18 août. Donc, il est attendu que les dépôts se fassent dans le calme. D'autant que cette étape n'est pas encore celle d'un quelconque classement ou numérotation d'ordre déterminant. Ce n'est qu'après le versement des 10% de l'apport initial, que le rang du demandeur sera fixé. En quoi consiste le dépôt? A la remise au guichetier des imprimés dûment remplis et légalisés avec les pièces exigées jointes. Après vérification, le préposé établit une attestation de dépôt qu'il remet au concerné. Signalons que l'opération est personnalisée, c'est-à-dire que l'intéressé devra se présenter lui-même. Cependant, la possibilité de mandater une tierce personne est permise sur présentation d'une procuration légalisée. Ainsi, un groupe de candidats peut déléguer, sous cette forme, une seule personne. La démarche est intéressante en ce qu'elle réduit le taux d'absentéisme. Par exemple, si dans une administration ou organisme donné, il y a plusieurs demandeurs connus, ceux-ci peuvent charger un seul de leur collègue pour les formalités de dépôt. Chaque bureau devra, chaque jour après la fermeture, mettre tous les dossiers reçus dans une malle, qui sera scellée et dirigée vers la direction régionale de l'Aadl où seront centralisés tous les dépôts. Là sera attendue la fin de l'«opération dépôt» (une quinzaine de jours environ) pour que débute l'étude des dossiers, qui ne devra pas dépasser les huit jours, tel que décidé par le ministre de l'Habitat. A terme, tous les postulants recevront, par voie postale, soit la signification du rejet motivé de leur dossier, soit son acceptation qui ouvre à l'étape suivante: le versement des 10% et la délivrance de l'«avis de souscription» avec le fameux numéro déterminant l'ordre de la remise des clés, après, évidemment, paiement des 15% restant de l'apport initial. Jusqu'à maintenant, la formule location-vente s'est déroulée sans difficultés majeures, malgré toute son ampleur. Cela est dû aux réajustements au fil du processus qui ont fini par remettre en circuit les Opgi, mieux dotés et rodés que l'Aadl dans ce genre d'opérations. Une agence qui se prêtait bien par sa «virginité» dans la gestion, mais plus conçue pour la réflexion que l'action. Ses limites apparaissent au contact du public et de la communication. Il reste que les structures peuvent être modulables, mais pas le management. Quoi qu'il en soit et quelles que soient les insuffisances, tant que celles-ci ne grèvent pas le projet, la formule location-vente a déjà donné un bien inestimable aux Algériens. Elle leur a rendu le rêve. Des projets plein la tête, ils font la chaîne. Qu'importe le breuvage...