Trois secteurs, trois moteurs. D'importances différentes, ces secteurs dynamiques sont complémentaires pour le développement. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, présidera, aujourd'hui, une réunion du Conseil des ministres. La réunion sera consacrée à l'examen de nombre d'exposés portant sur les secteurs de la santé, de l'agriculture et de l'industrie, indique un communiqué de la présidence de la République. Une réunion intervenant dans un contexte particulier de grave crise sanitaire et économique. Sur le plan sanitaire, il sera question des derniers développements de la pandémie de coronavirus, mais surtout, de la stratégie et des moyens de stopper son évolution au moment où la pandémie continue de progresser avec son lot de contaminations et de décès. D'autant que la rentrée sociale approche à grands pas. Aussi, le Conseil des ministres devra aborder la problématique de la disponibilité des vaccins et des concentrateurs d'oxygène en quantités suffisantes. La gestion de la crise a montré ses failles et ses limites, notamment avec la pénurie de l'oxygène, la saturation des hôpitaux et l'épuisement du corps médical. La réussite de la prochaine rentrée sociale est tributaire de la situation sanitaire du pays. Une rentrée sociale qui risque d'être envenimée par la pénurie de certains produits alimentaires en raison de la forte sécheresse que connaît le pays. Une sécheresse ayant eu de lourdes retombées sur la filière de la céréaliculture. Le secrétaire général de l'Union nationale des paysans algériens (Unpa), Mohamed Alioui, a révélé que l'Algérie a enregistré une baisse significative de la production céréalière de 40% pour la saison des récoltes 2020-2021 en raison de la faible pluviométrie. Un dossier sur lequel est attendu Abdelhamid Hamdani, ministre de l'Agriculture et du Développement rural qui aura à présenter les mesures d'urgence pour la relance de l'activité agricole dans l'objectif de promouvoir l'investissement et de réduire la facture d'importation des produits de large consommation. Le secteur prévoit, en outre, la concrétisation d'un programme d'irrigation d'appoint qui concerne une superficie globale de 158.000 ha, imposé par les conditions climatiques difficiles et les irrégularités pluviométriques. L'agriculture constitue un réservoir important de main-d'oeuvre et peut servir en cas de chute du cours des hydrocarbures comme amortisseur social tout en diminuant la facture alimentaire assurant l'autonomie alimentaire, mais la céréaliculture connaît des rendements faibles qui souf- frent des difficultés générales de l'économie. Un secteur sur lequel mise le chef de l'Etat pour assurer la relance économique, au même titre que le secteur industriel. Un secteur ayant perdu son attractivité au point que les IDE se font de plus en plus rares. Dans le meilleur des cas (année 2013), l'Algérie n'a pu drainer qu'environ 2,5 milliards de dollars d'engagements financiers étrangers, en grande partie destinés à des partenariats dans l'industrie agroalimentaire et le montage automobile. Le dossier de ce dernier est toujours en suspens. Alors que le dossier de l'importation automobile s'est de nouveau immobilisé. Un dossier à l'arrêt depuis plusieurs mois. Autant de dossiers sur lesquels se penchera la réunion du Conseil des ministres. Des dossiers qui risquent d'être bouleversés par une reprise de l'épidémie.