En prévision de la tenue de la conférence nationale de l'agriculture, fixée à la date du 28 février 2008 à Biskra et où il est attendu que le président de la République prononce un discours d'orientation sur le secteur de l'agriculture et des enjeux futurs, l'Union nationale des paysans algérien (UNPA) et les autres acteurs du monde agricole à l'image de la Chambre nationale d'agriculture multiplient les sorties pour appeler à la relance de ce secteur stratégique. Le secrétaire général de l'UNPA, M. Alioui Mohamed, a, dans ce cadre, animé lundi dernier à Tlemcen un débat autour de ce prochain rendez-vous et d'autres questions se rapportant à la relance du secteur. Selon l'APS qui a rapporté l'information, le secrétaire général a, dans son intervention, mis en exergue la nécessaire réorganisation du secteur de l'agriculture en vue de sa relance. Il a indiqué dans ce sens : «Le temps est venu pour que l'on organise davantage le secteur de l'agriculture en Algérie afin qu'il reprenne la place qui a été toujours la sienne.» Et de souligner à l'assistance composée de fellahs et de responsables locaux du secteur de l'agriculture que la mise en place par le ministère de l'Agriculture des contrats de performance «constitue un premier pas vers la relance du secteur agricole et l'instauration d'une concurrence équitable entre les wilayas». «Ces contrats doivent toucher tous les partenaires du secteur de l'agriculture», a-t-il ajouté, citant les finances, le commerce, la Sécurité sociale et autres, «afin d'offrir aux professionnels agricoles le cadre idéal pour développer le secteur». M. Alioui a aussi souligné que la nouvelle loi d'orientation agricole permet la création d'un conseil national d'agriculture qui, selon lui, «offrira dorénavant les conditions adéquates dont avait besoin le secteur de l'agriculture qui a enregistré ces dernières années une régression vertigineuse». A propos de ce constat de régression, il expliquera : «Elle est due notamment au facteur climatique (sécheresse), aux mutations socio-économiques du pays, à l'insécurité qui a régné durant la décennie noire et à la déstructuration des exploitations agricoles et des offices agricoles», et de poursuivre : «Facteurs qui ont influé négativement sur la production agricole.» Le secrétaire général de l'UNPA a, par ailleurs, mis l'accent sur la nécessité d'organiser les circuits commerciaux des produits agricoles en créant des marchés pour barrer la route aux spéculateurs. Les nouvelles lois du secteur, notamment celle liée au foncier agricole, ont été soulevées par M. Alioui et sur lesquelles il rappellera : «L'UNPA a déjà proposé plusieurs solutions pour sortir le secteur de sa léthargie et de sa désorganisation, notamment dans le domaine de la relance de la mutualité agricole, des coopératives agricoles et la création des marchés agricoles qui détermineront exactement la nature des relations entre les différents acteurs du secteur.» En dépit de la situation catastrophique du secteur, M. Alioui reste confiant en l'avenir. Z. A.