Le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale est arrivé, hier, à Alger. Abdoulaye Diop prendra part, aujourd'hui, à la Conférence sécuritaire au Sahel. Une conférence consacrée également au rôle de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) dans la stabilité de ce pays d'Afrique de l'Ouest. La Conférence verra la présence des responsables politiques et sécuritaires des cinq pays subsahariens (Tchad, Niger, Mali, Burkina Faso et Mauritanie) et des responsables de la Mission onusienne au Mali, ainsi que d'une délégation de l'Union africaine. Organisée par le Centre africain des études sur le terrorisme à Alger, sous l'égide du ministère des Affaires étrangères, la conférence se penchera sur les dossiers des trafics transfrontaliers, du terrorisme et de la migration clandestine. Elle vise également à reconsidérer les dangers qui guettent les pays subsahariens. Elle se penchera sur leur coopération en matière de lutte contre le terrorisme. Il s'agit, pour Alger, de préparer «une base commune pour faire face aux menaces terroristes». «Le Mali traverse une période difficile, une période de transition politique, en même temps il fait face à un défi sécuritaire important», a déclaré, à la presse à son arrivée à l'aéroport international d'Alger, le chef de la diplomatie malienne dont le pays a connu récemment une série d'attaques terroristes dans le nord ayant fait une cinquantaine de morts. Accompagné de plusieurs responsables, dont le ministre des Mines, de l'Energie et de l'Eau, Lamine Seydou, le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, a, à cet égard, déclaré que sa visite en Algérie visait à conforter le partenariat stratégique algéro-malien. «Ma visite constitue une occasion pour nous d'échanger avec nos frères algériens sur notre compréhension de ces défis auxquels nos pays font face, et pour mettre en place une stratégie qui nous permet de protéger nos populations et de mettre nos pays et régions à l'abri», a-t-il déclaré. Saluant la «solidité» des relations bilatérales, Abdoulaye Diop, porteur d'un message du président de la transition au Mali, Assimi Goïta, adressé au président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a indiqué que les deux pays voisins «font face à des défis communs, liés à la stabilité, à la sécurité et à la paix». Un partenariat au programme de la réunion du Comité bilatéral stratégique prévue aujourd'hui, a-t-il ajouté. Au cours de sa visite de deux jours, le ministre malien sera reçu en audience, aujourd'hui, par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra, qui s'est largement entretenu, hier, avec le chef de la Minusma, El-Ghassim Wane. Une rencontre ayant permis de faire le point sur l'état de la «mise en oeuvre de l'accord de paix» issu du processus d'Alger, a déclaré El-Ghassim Wane à la presse, à l'issue de cet entretien, et qui a salué, dans un tweet, l'engagement constant de l'Algérie en faveur du processus de paix au Mali. «L'Algérie joue un rôle crucial dans le processus de paix au Mali», a indiqué, à ce titre, El-Ghassim Wan qui a révélé que sa discussion avec Ramtane Lamamra a porté également sur les moyens de «travailler ensemble au côté des acteurs maliens pour les aider à mener à bien ce processus». À cet égard, le Mali attend beaucoup du nouveau mandat de la Minusma, particulièrement dans le contexte actuel avec le départ de la force française Barkhane. «Nous attendons un accompagnement conséquent de la Minusma au gouvernement de la transition en vue de la tenue d'élections libres, transparentes et crédibles» a déclaré, lundi à Bamako, Abdoulaye Diop, lors de la tenue de l'atelier sur la Présentation du nouveau mandat de la Minusma, notamment son appui à la mise en oeuvre de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali.