Au regard des impressions du cinéaste, tout concourt à ce que ce film titré provisoirement L'Andalou, se déroule à Oran. Invité à Oran par le Centre algérien de la cinématographie, dans le cadre de la manifestation oranaise «Printemps du cinéma», Mohamed Chouikh a présenté son dernier film Douar de femmes, dans la salle de répertoire d'Oran, en compagnie des comédiens du film. Outre le bonheur de retrouver le chaleureux accueil du public oranais, Mohamed Chouikh, (qui comme tout cinéaste qui se respecte pense déjà... à son prochain film), manifestera un certain intérêt pour les sites datant de l'époque espagnole et notamment les forts, vestiges de l'occupation espagnole de cette région d'Algérie, et particulièrement ce fort dominant la ville. Grâce à la disponibilité du président de l'association Bel Horizon, Kouider Metayer, il a pu, ainsi que les comédiens qui l'accompagnaient se rendre sur les hauteurs d'Oran: au fort de Santa Cruz, où la brume donnait une vision surréaliste à ce site pour, en quelque sorte faire un repérage anticipé et visité, dans le détail, le fort, actuellement en réhabilitation, riche des informations précises et détaillées sur le fort espagnol données par monsieur Metayer Kouider. Au regard des impressions du cinéaste, tout concourt à ce que ce film titré provisoirement L'Andalou, se déroule à Oran mais aussi à Tiaret (pour ses chevaux de race et ses cavaliers aguerris) ; le film en question retraçant la chute de Grenade. Arrivés tard dans la soirée du 10 mai, Mohamed Chouikh, Bahia Rachedi, Nawel Zaâtar auront eu un programme chargé ce dernier week-end: conférence de presse, rencontre avec le président d'APC d'Oran, interview à la radio locale, à la télévision, visite de salles de cinéma, une fébrilité toute particulière qui confirme l'intérêt que l'on porte ici au septième art. Et bien entendu, la projection du dernier film de Mohamed Chouikh, Douar de femmes, précédé quelques minutes avant, par la présentation d'un livre autour du cinéma méditerranéen par son auteur. La rencontre avec le public jeudi dernier, dans une salle pleine à craquer, en présence du président de l'APC d'Oran, et d'officiels de la ville, de cinéastes et d'artistes aura été aussi passionnante que passionnelle: les invités se prêtant de bonne grâce au jeu des questions-réponses. Mohamed Chouikh et les comédiens qui l'accompagnaient termineront tard ce débat autour de Douar de femmes.Un long week-end, somme toute, chargé pour l'équipe artistique du film et le réalisateur, riche de grands moments d'émotion avec l'agréable sensation pour les uns d'avoir fait un film intéressant et les autres (le public), d'avoir vu un bon film.