Réitérant la position et l'engagement de l'organisme qu'il préside, à maintenir l'action citoyenne des entreprises en toutes circonstances, Sami Agli est longuement revenu, sur les ondes de la Chaîne 3, sur l'importance de mener deux combats en même temps, pour faire face à cette crise multidimensionnelle. Il s'agira, en l'occurrence, de préserver l'élan de solidarité et de continuer l'approvisionnement du marché en produits. Dans ce sens, le président de la Capc précise que, dans l'élan spontané pour venir en aide aux régions ravagées par les incendies, «les entreprises sont mobilisées sous le mot d'ordre ''solidarité, union et aide'' aux victimes des régions sinistrées par des dizaines de caravanes lancées au profit des nécessiteux aux besoins urgents dès les premiers appels». Cependant, avec beaucoup de clairvoyance, Sami Agli souligne que «le souci est double, il s'agira de venir en aide aux nécessiteux et de préserver la disponibilité des produits sur le marché. Nos énergies doivent être mobilisées pour sauvegarder les postes d'emploi et assurer l'approvisionnement en fournitures de grande nécessité aux citoyens». Un constat incontournable que l'invité de la radio met en avant pour valoriser l'action solidaire entre les Algériens, qu'il considère comme un acquis qui permet de prévenir d'une chute économique et sociale plus violente. S'exprimant sur la situation économique du pays, le président de la Capc a insisté sur l'urgence de sauver les entreprises en détresse afin de permettre une relance efficace des réformes à même de stopper l'extinction des petites entreprises, TPE et PME qui représentent la majorité du tissu économique et industriel. À ce titre, Sami Agli rappelle, qu' «il faut revoir cette question d'amnistie fiscale. Ces jeunes entrepreneurs n'ont pas la capacité de faire face à la crise. Ils ont des charges, des impôts à payer, ils essaient malgré tout de penser à un projet de développement. Aujourd'hui plusieurs secteurs sont sinistrés, tels que le tourisme, les services, le Btph, le numérique et la communication». C'est dans ces dispositions que le président de la Capc a réitéré son appel à sauver ces entreprises qui agonisent, insistant sur le fait que la crise sanitaire ayant accentué leur chute, leur sauvetage n'est plus un choix, mais une obligation. Expliquant que «la relance économique se fait avec des soldats que sont les entreprises. On ne peut pas parler, aujourd'hui, de relance économique, avec des entreprises qui parlent de précarité et de crise profonde». Cela étant, Sami Agli n'a pas manqué de préciser que,hormis la mise en place d'un plan de sauvetage, la situation économique du pays nécessite de relancer en urgence des chantiers importants, tels que la réforme bancaire et fiscale, l'assainissement du volet juridique et gestion d'activité, et l'application urgente des dernières orientations économiques, annoncées par le président de la République, inhérentes à la réforme des grandes entreprises économiques. «La prise de conscience est là, le cap est donné, il faut aller vite dans l'exécution de ces réformes, de façon à ce que les chefs d'entreprise touchent du doigt ce changement», précise Sami Agli. Dans le même élan, le président de la Capc est longuement revenu sur l'importance de relever avec succès deux défis importants, en l'occurrence, le maintien de l'activité économique et, principalement, le maintien du pouvoir d'achat, donc des emplois. Ces derniers dépendent justement des actions de sauvetage qui seront mises en place, «l'emploi est le moteur de l'économie, il y a toute une stabilité derrière. Car, aujourd'hui, la souveraineté n'est pas uniquement sur le plan sécuritaire, mais il s'agit de souveraineté économique et alimentaire».