Le président de la Confédération algérienne du patronat citoyen indique que les retards pris dans l'application des mesures fiscales et parafiscales ont exacerbé la fragilisation inquiétante des entreprises. La Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC) appelle à l'adoption d'un plan de sauvetage urgent pour permettre à l'entreprise de poursuivre son activité économique, d'une part, et le maintien de ses emplois, d'autre part. Dans une déclaration publiée hier, le président de la CAPC, Sami Agli, constate qu'après une année 2019 marquée par une crise politique, le secteur de l'industrie nationale traverse une autre conjoncture des plus difficiles à cause de la pandémie de Covid-l9 et ses effets inquiétants pour l'entreprise économique. "La Confédération algérienne du patronat citoyen et ses adhérents expriment, à nouveau, leur profonde préoccupation quant à la situation des entreprises économiques. Nous assistons, en effet, à l'effondrement de pans entiers de notre industrie, tels l'hôtellerie, le BTPH, les services..., avec des pertes d'emploi qui se chiffrent par milliers", alerte le président de l'organisation patronale. La Confédération algérienne du patronat citoyen, indique M. Agli, salue la volonté politique des pouvoirs publics à soutenir les entreprises nationales à faire face à la crise inédite qu'elles traversent. La CAPC, ajoute-t-il, soutient, également, les mesures fiscales et parafiscales décidées dans la concertation dans ce sens. "Nous y adhérons pleinement et exprimons notre entière solidarité à la démarche du gouvernement", affirme le président de la CAPC. Néanmoins, regrette M. Agli, "les retards pris dans l'application de ces mesures ont exacerbé la fragilisation inquiétante de nos entreprises dont certaines n'arrivent même plus à payer leurs salariés". Afin de juguler l'aggravation de la situation, la Confédération algérienne du patronat citoyen appelle "à l'adoption d'un plan de sauvetage urgent pour permettre à l'entreprise de poursuivre son activité économique, d'une part, et le maintien de ses emplois, d'autre part". Le président de l'organisation patronale estime que les mesures conjoncturelles s'avèrent aujourd'hui insuffisantes. "Notre pays a, plus que jamais, besoin de ses entreprises et il est d'un intérêt national et stratégique de sauver l'outil de production et de préserver les emplois", plaide Sami Agli. Pour la CAPC, "il ne peut y avoir de relance durable de l'économie nationale sans des entreprises fortes, de même que l'on ne peut envisager une relance de notre appareil de production sans des réformes structurelles (administratives, fiscales, bancaires...) et une stratégie de relance économique à moyen et à long terme". Celle-ci devra, ajoute le président de l'organisation patronale, consacrer le principe de la protection et la promotion de la production nationale et un environnement économique sain. "L'année 2021 doit être celle de la relance de notre économie et de la convergence de l'ensemble des énergies de notre nation", souhaite le président de la Confédération algérienne du patronat citoyen.