C'est acté par le Haut Conseil de Sécurité. Les deux organisations terroristes, le MAK et Rachad sont entièrement responsables des incendies qui ont ravagé des milliers d'hectares et provoqué plus de 70 morts. Ils sont également formellement accusés d'avoir organisé l'horrible assassinat du jeune Djamel Bensmaïl. Réuni, hier, sous la présidence du président de la République, le HCS a, ainsi, de manière très limpide identifié les dangers qui guettent le pays et pointé du doigt les fauteurs de troubles. Cette réunion porte un caractère extraordinaire, selon les propres termes du communiqué qui a sanctionné les travaux. Elle a été consacrée à la situation générale dans le pays «suite aux récents événements douloureux et aux actes hostiles incessants perpétrés par le Maroc et son allié, l'entité sioniste, contre l'Algérie». Le bilan des services de sécurité concernant des pertes humaines et matérielles engendrées par les feux qui ont ravagé certaines wilayas, notamment à Tizi Ouzou et Béjaïa, a été présenté. À ce propos, «le président de la République a donné des instructions à tous les secteurs pour le suivi de l'évaluation des pertes et la prise en charge des sinistrés du fait des incendies», note le communiqué du HSC qui précise l'implication directe du MAK et de Rachad. De fait, les services de sécurité ont été instruits à l'effet d'intensifier leurs efforts dans le cadre des investigations initiées à l'issue du meurtre crapuleux perpétré sur la personne d'un jeune homme venu apporter son aide pour l'extinction des incendies. Le choix même de la victime et les circonstances de son assassinat contiennent en elles-mêmes les germes de l'acte terroriste visant à embraser le pays. Au niveau du Haut Conseil de Sécurité, il ne subsiste aucun doute quant à l'intention malveillante du MAK et de Rachad. Aussi, l'instruction donnée à tous les services de sécurité ne se limite pas aux seuls auteurs du double crime (incendies et meurtre de Djamel Bensmaïl), mais s'étend à tous les mem-bres actifs des deux mouvements présents sur le territoire national. Le motif qui fonde la traque annoncée contre les terroristes islamistes et séparatistes est on ne peut plus recevable. Il y va de la sécurité publique et l'unité nationale, assure le communiqué du HCS qui insiste sur les liens qu'entretient l'organisation dirigée par Ferhat M'henni avec le Maroc et Israël. Pour le Haut Conseil de Sécurité «le soutien et l'assistance de parties étrangères, notamment du Maroc et de l'entité sioniste» sont avérés. Cette position franche et publique de l'Etat algérien vis-à-vis de ces deux organisations, qui ont noyauté le Hirak et ont voulu en faire un instrument pour déstabiliser le pays, signe le passage à une étape opérationnelle dans le traitement des cas MAK et Rachad. Le caractère désormais terroriste de leur activité implique une gestion sécuritaire et judiciaire. Les deux organisations n'auront aucun droit de cité dans le débat politique national. Leurs membres seront traqués, arrêtés et jugés pour fait d'appartenance à des mouvements terroristes. Voilà qui clarifie la situation dans le pays et nettoie la scène nationale de slogans plus que suspects, dont l'objectif était d'affaiblir l'Etat-nation. En fin de réunion, «le président de la République a chargé l'ANP d'acquérir six avions, de différentes tailles, destinés à l'extinction des incendies, mettant l'accent sur la sacralité de l'unité nationale et réitérant, à l'occasion, sa reconnaissance pour l'élan de solidarité du peuple algérien et ses remerciements à tous les corps de sécurité, à la Protection civile, au secteur de la santé et aux citoyens bénévoles pour leurs efforts méritoires consentis pour circonscrire les incendies», rapporte le même communiqué.