La crise sanitaire que traverse le pays continue de sévir un peu partout dans le pays, dont la ville d'Oran. Cette dernière a dévoilé plusieurs tares marquant le secteur de la santé, dont notamment le manque constaté en moyens humains. C'est ce que laisse comprendre la direction de la santé et de la population de la wilaya d'Oran, expliquant que «les deux nouveaux hôpitaux, de Haï Nedjma et d'El Kerma, opérationnels à Oran entre 2020 et 2021, ne disposent pas jusqu'à présent, de leurs propres effectifs» «Aucun poste budgétaire n'a été ouvert par la fonction publique pour les doter en personnels», a-t-on ajouté, soulignant que «l'hôpital de Haï Nedjma, avec 240 lits, a été mis en exploitation dans l'urgence en 2020, dans le cadre de la prise en charge des cas de Covid-19». Sa gestion a été confiée à l'Etablissement hospitalier du 1er Novembre de l'Usto», a-t-on indiqué, expliquant que c'est «l'EHU qui a détaché ses médecins et paramédicaux pour prendre en charge les malades». La même politique a été adoptée en procédant à l'ouverture de l'hôpital d'El Kerma, celui-ci a une capacité de 60 lits. «Cet hôpital a ouvert ses portes, il y a quelques semaines», a-t-on affirmé, soulignant que «sa gestion est assumée par le CHU Docteur Benzerdjeb d'Oran, ex-Plateau Michel». Selon le chargé de communication de la DSP, le Docteur Youcef Boukhari, d'autres établissements seront ouverts dans les prochains jours. «Cette situation risque d'être vécue, également, par les deux autres établissements hospitaliers qui seront incessamment mis en service dans la capitale de l'Ouest du pays», a-t-il avancé, ajoutant qu'«il s'agit de l'hôpital des grands brûlés de Sidi Chahmi, ce dernier a une capacité d'accueil de 120 lits et l'hôpital de Gdyel 240 lits». Qu'en est-il donc des moyens humains devant consolider les rangs du personnel soignant en plus de ces services dont l'ouverture est plus que nécessaire vu la gravité de la crise sanitaire? Le docteur Youcef Boukhari a estimé qu'«il est indispensable d'ouvrir des postes d'emploi pour couvrir les besoins de ces quatre structures». Dans ce sillage, l'on précise que «les besoins de ces établissements, avec une capacité totale de 600 lits, ont été estimés par la DSP à quelque 200 médecins généralistes et spécialistes et 500 paramédicaux, en plus du personnel administratif, des agents de sécurité et d'entretien». Le personnel est d'autant plus épuisé, mais sans chargement en raison du manque de personnel. Le docteur Youcef Boukhari a souligné que «les hôpitaux de Haï Nedjma et d'El Kerma sont, actuellement, gérés avec les personnels de l'Ehuo et du Chuo», ajoutant que «cela crée une grande pression sur ces deux derniers établissements». La même source a relevé que «le personnel qui affronte l'épidémie de la Covid-19 depuis plus d'une année est mobilisé dans ce combat contre le virus et se trouve actuellement saturé et épuisé, d'où la nécessité de créer de nouveaux postes de travail pour pourvoir ces quatre établissements en personnels requis».