Quelque 4400 athlètes, dont 27 Algériens, seront au rendez-vous à Tokyo pour prendre part à ces Jeux qui reviennent pour la seconde fois au Japon, après ceux de 1964. La cérémonie d'ouverture des 16es JP, aura lieu, ce mardi, au Stade olympique de Tokyo qui accueillera également la cérémonie de clôture. Issus d'une centaine de pays, les athlètes présents concourront dans 23 disciplines retenues pour la circonstance, à savoir: athlétisme, aviron, handibasket, boccia, canoë sprint, cyclisme sur piste, cyclisme sur route, powerlifting, escrime en fauteuils, football à cinq, football à sept, goalball, judo, natation, rugby en fauteuils, sport équestre, tennis de table, tennis en fauteuils, tir sportif, tir à l'arc, triathlon, voile et volley-ball assis. L'Algérie participera donc, avec 27 athlètes, dans 5 disciplines. il s'agit de l'athlétisme (13 messieurs et 8 dames), du judo (2 hommes et 1 dame), le Power lifting (2 hommes et 1 dame, le goalball et le handibasket (hommes et dames). La délégation algérienne composée dans sa totalité de 85 personnes se trouve d'ailleurs à Tokyo depuis jeudi dernier.Des chances de médailles pour l'Algérie reposent principalement sur les sports individuels, essentiellement le para-athlétisme, où les nouveaux athlètes seront épaulés et surtout encouragés par d'autres plus expérimentés et habitués au haut niveau et qui ont régulièrement bien accompli leurs missions. Et il se trouve, justement, que quatre parmi eux devront défendre leur titre acquis à Rio en 2016. Il s'agit des athlètes, Abdellatif Baka et Samir Nouioua (1500m), Nassima Saïfi (disque) et Boudjadar Asmahane (poids). D'autres athlètes expérimentés, puisque étant déjà médaillés lors de la précédente édition des Jeux paralympiques, seront attendus dans ces joutes et il sont au nombre de sept. Il s'agit de Nadia Medjmedj (poids et javelot), Mounia Gasmi (club), Lynda Hamri (longueur), Mohamed Berrahal (100m), Bahlaz Lahouari et Kamel Kardjena (poids) ainsi qu'Abdellaoui Cherine en judo. Ainsi en para-judo, on attend des médailles de la part d'Abdellaoui Cherine (-52 kg), bronze à Rio et 4e mondiale. Et malgré le fait qu'elle ait évoqué un manque de préparation, elle demeure, toutefois, animée d'une grande volonté, de courage et d'abnégation pour «ne pas se laisser faire sur le tatami». Par contre, ses compatriotes Ishak Ouldkouider (-60 kg), 6e mondial et Abderrahmane Chetouane (-90 kg), effectueront leur baptême du feu dans ces Jeux paralympiques. En para-powerlifting, une discipline qui enregistre sa 3e participation paralympique, les 3 athlètes, Hocine Bettir, Hadj Ahmed Beyor et Samira Guerioua, défendront les couleurs nationales à Tokyo. Il est utile de rappeler que la qualification de Bettir (-65 kg) aux JP avait été acquise en 2019, lors de la Coupe du monde (médaille d'argent), alors que celles de Beyor (-49 kg) et Guerioua (-45 kg) avaient été assurées en 2021 lors du Grand Prix de Fazza à Dubai. Et dans la capitale japonaise, les regards seront braqués surtout sur Bettir, 4e mondial et qui aura à coeur de se racheter de sa mauvaise prestation à Rio (3 essais ratés). «Je suis prêt pour le rendez-vous de Tokyo. Certes, notre préparation n'était pas au top pour les raisons que tout le monde connaît, mais on n'a pas le choix. Les Jeux sont là et on doit faire tout notre possible pour honorer notre pays», a déclaré Hocine Bettir. Quant à ses compatriotes Guerioua et Beyor, leur mission, sera difficile dans une compétition de niveau très élevé. D'autre part et comme de coutume, dans chaque édition, les responsables concernés encouragent de nouvelles figures, en leur faisant confiance dans la perspective d'arracher des médailles. Et c'est donc pourquoi les techniciens algériens citent, parmi ces athlètes, le sprinteur Athmani Skander-Djamil (T13/100 et 400m), Walid Ferhah (F32/club), Salah Khelaifia (T13/100m), Abdelkrim Krai (T38/1500m) et Ahmed Mehideb (F32/poids et club). «Ces athlètes participeront pour la première fois à des Jeux paralympiques, voire à de grandes compétitions. Ils vont découvrir le haut niveau, mais ce n'est pas pour autant qu'ils partent pour se contenter d'une participation. Ils sont animés d'une grande volonté de bien faire et du coup confirmer leur potentiel d'athlète d'élite», ont indiqué leurs entraîneurs. En sports-co, et précisément en handibasket (messieurs et dames) et en goalball (messieurs), la mission des athlètes algériens ne sera pas de tout repos. Car, jouer les premiers rôles, sera extrêmement difficile, face à des adversaires plus aguerris. En handibasket masculin, l'Algérie évoluera dans le groupe B, aux côtés des USA, de la Grande-Bretagne, de l'Allemagne, de l'Autriche et de l'Iran, tandis que les dames affronteront la Chine, les Pays-Bas, les USA et l'Espagne. Conscients de la difficulté de la mission, les coachs des deux sélections assurent que leurs équipes ne ménageront aucun effort pour au moins, faire mieux que les dernières places occupées à Rio-2016. L'équipe de goalball masculine sera face à beaucoup de difficultés lors du premier tour des Jeux en affrontant, tour à tour, le Japon, la Lituanie (championne en titre), le Brésil (bronze à Rio) et les USA (argent). Et d'ailleurs l'entraîneur Saad Boutiba, le précise bien en déclarant: «Je peux dire qu'on n'a pas été gâté du tout par le tirage au sort, mais à ce niveau de la compétition, on doit s'attendre à affronter les meilleurs», fait-il remarquer, avant d'ajouter que son groupe jouera sans complexe et essayera au moins de faire mieux que la dernière position à Rio. La moisson des Algériens lors des Jeux paralympiques s'élève à 79 médailles depuis 1996 avec 23 médailles d'or, 18 en argent et 32 en bronze. Le meilleur classement des Algériens reste la 25e place décrochée en 2004 à Athènes avec 6 médailles en or, 2 en argent et 7 en bronze. Enfin, il est utile de rappeler, également, que l'Algérie a réalisé aux Jeux paralympiques de Rio-2016 une moisson de 16 médailles (4 or, 5 argent et 7 bronze) et une 27e place sur 83 pays classés.