Après que l'Algérie a décidé, d'une manière unilatérale, de rompre les relations diplomatiques avec le Maroc, Mohammed VI a chargé son «sujet», Omar Hilale, représentant permanent du Maroc aux Nations unies, de s'attaquer frontalement à l'Algérie. Faisant le parallèle entre le territoire occupé du Sahara occidental et la Kabylie, partie intégrante de l'Algérie, Omar Hilale a tenté de justifier une pseudo-équivalence entre les deux «sujets» diamétralement opposés. Considérant le Sahara occidental comme un territoire marocain, Omar Hilale a souligné que «l'autodétermination est un principe universel et onusien, qui ne doit souffrir d'aucune sélectivité et qui doit bénéficier à toutes les populations, surtout celles qui subissent une occupation depuis des décennies», ajoutant que «l'Algérie oublie qu'il y a des populations dans son propre pays qui réclament de pouvoir bénéficier de ce même droit à l'autodétermination». En manque d'argument pour justifier sa politique coloniale au Sahara occidental, Mohammed VI s'en est pris à l'Algérie. À cet égard, il y a lieu de rappeler, au «sujet» du roi, que «le sommet des chefs d'Etat de l'OUA, tenu à Rabat en juin 1972, a adopté une résolution sur le Sahara dit espagnol par laquelle les chefs d'Etat africains dont le roi du Maroc, déplorent la lenteur avec laquelle l'Espagne procède à la décolonisation de ce territoire». Des déclarations reprises et commentées par la presse marocaine, relais du Makhzen, notamment l'Agence officielle qui souligne que « l'autodétermination est un principe onusien et universel». Selon les sites d'information marocains, à l'instar de yabiladi.com, barlamne.net, marocdiplomatique, l'opinionmaroc, menara, et autres, Omar Hilale aurait déclaré que «le peuple kabyle a, lui aussi, droit à l'autodétermination. Pourquoi l'Algérie leur nie-t-elle ce droit qu'elle demande pour les Marocains du Sahara?» Un désaveu clair, net et précis du Premier ministre marocain, Saâd Dine El-Othmani, qui a tenté de tempérer les tensions. Un désaveu commandé et approuvé par le Palais royal. Dans une tentative «maladroite» de dédouaner le Palais royal, le Premier ministre marocain a affirmé qu'«il ne s'agit pas d'une position politique qu'il a exprimée, mais plutôt une réaction contre-argumentaire». Mal lui en prit, puisqu'il vient de se faire taper sur les doigts. «L'ambassadeur du Maroc à l'ONU, Omar Hilale, n'a pas fait de déclaration ni prononcé de discours sur le prétendu droit à l'autodétermination du peuple kabyle, mais a présenté une note verbale officielle à ce propos. Une chose et son contraire. Entre le roi du Maroc, Mohammed VI et son Premier ministre, Saâd Dine El-Othmani, c'est une relation à courant alternatif. Après avoir désavoué Omar Hilale, ambassadeur du Maroc aux Nations unies, à son tour d'être désavoué par le roi du Maroc. Un dialogue de sourds. Depuis que l'Algérie a décidé de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc, ces «deux ne se connectent plus». En somme, la neige a fondu et le vrai visage du «roitelet» est apparu aussi limpide que son hypocrisie. Trois choses sont irremplaçables dans la vie: la jeunesse, la santé et la...confiance.