En signe de protestation contre la décision prononcée par l'administration, et relative à la suspension de l'un de leur collègue, de nombreux enseignants affiliés au Cnes n'ont pas tardé à réagir, brandissant la menace de la démission collective. Les protestataires, tout en déclinant la démarche de l'administration, jugent que leur confrère qui n'est autre que le coordinateur du Cnes, a fait l'objet d'une décision arbitraire et condamnent dans la totalité les agissements injustifiables de l'administration. Il est reproché au mis en cause de verser dans l'agitation et le pourrissement de la situation, un fait que les enseignants du Cnes, même ceux qui n'étaient pas assez motivés au début, rejettent complètement. Ce manque de solidarité, pourrait dans une première lecture du contexte, consolider la cohésion du corps enseignant, mais elle pourrait, par contre, être le début d'une implosion du Cnes à l'université Mentouri. La tension en tout cas est montée d'un cran au cours de ces dernières 48 heures sur l'ensemble des campus, lors d'une assemblée générale, et le conflit est en mesure de prendre des dimensions plus graves. En effet, il ne s'agit plus d'un simple mouvement de débrayage, mais ce que font planer aujourd'hui les enseignants du Cnes, c'est une démission collective, laquelle prendra en otage l'ensemble des étudiants qui subissent déjà un retard considérable dans le programme. Les enseignants sont allés très loin dans leurs déclarations, en promettant de ne revenir sur leur décision, que si le département de l'enseignement supérieur annule la décision de l'administration. Ainsi, révoltés par le développement négatif et répressif de la situation, nombreux sont les enseignants ayant refusé au début de prendre les journées de grève observées samedi et dimanche, qui ont décidé de rejoindre les rangs des grévistes. La situation étant de plus en plus conflictuelle, certains enseignants n'ont pas manqué de déclarer publiquement qu'ils partagent leurs salaires avec le coordinateur suspendu. Les mêmes tensions sont vécues au Centre et à l'Ouest, notamment à Sidi Bel Abbès.