Le MSP critique l'Autorité nationale indépendante des élections(Anie). Dans un communiqué sanctionnant la réunion de son bureau exécutif, il considère que «la gestion de la première phase relative à la collecte des signatures et la déclaration des candidatures pour les élections locales, ne contribue pas à la création d'un environnement politique propice à une large participation électorale, mais favorise plutôt l'abstention et tend vers l'orientation précoce de la masse électorale pour influencer le choix des électeurs». Ce parti accuse l'Anie, laquelle, selon le même document, «ne semble pas se soucier de l'importance de la participation populaire ou se préoccuper de rétablir la confiance rompue entre les citoyens et les institutions de l'Etat». Et, poursuit-on, «ne tient pas compte de l'importance des élections locales et de leur impact sur la gestion des affaires citoyennes et des collectivités locales». À cet égard, le parti de Abderrezak Makri déplore «la non-prise en charge de la revendication relative à la révision du contenu de l'article 200 de l'ordonnance portant loi organique relative au régime électoral, qui a été utilisé arbitrairement pour écarter injustement un nombre de candidats crédibles et compétitifs...». Il dénonce aussi «le retard considérable accusé avant de remettre aux partis les dossiers de candidature et les formulaires de collecte des signatures, dans certaines wilayas». «Ce retard a pris 10 jours sur les délais impartis aux partis pour confectionner et présenter leur dossier», est-il estimé. Il dénonce aussi ce qu'il appelle «les entraves» dues à «la complexité des procédures juridiques liées à la collecte des signatures, à tel point que «le parti qui décide de présenter des candidatures à travers toutes les Assemblées populaires de wilayas et les Assemblées populaires communales «sera dans l'obligation de collecter un nombre incroyable de signatures, pouvant aller, en moyenne, jusqu'à 800 000 signatures alors que la loi prévoit la collecte de 50 000 signatures pour l'élection présidentielle et de 25 000 signatures, exceptionnellement, lors des élections législatives anticipées». Ce nombre est «exagéré», aux yeux du MSP, d'autant plus que «les fiefs électoraux participationnistes font l'objet d'une rude concurrence entre les partis et les candidats en lice, et ce, sur fond de désaffection générale favorisée par la persistance de mauvaises pratiques politiques d'antan...». Le parti du défunt Mahfoudh Nahnah rappelle, par ailleurs, «la problématique liée à la non-transparence des élections, ainsi que le flou entourant le fichier électoral inexploitable, engendrant diverses lacunes». Le parti cite, à ce propos, le cas «des personnes, pourtant inscrites et disposant d'une carte d'électeur, qui découvrent, le jour du scrutin, que leur nom ne figure pas sur les listes électorales». Par conséquent, le MSP plaide «l'élimination des entraves bureaucratiques et juridiques, pour la prise en compte de formules pratiques appropriées pour les élections locales, qui donnent aux assemblées locales, de la crédibilité et les qualifient pour jouer leur rôle dans le développement local et redonner espoir au citoyen et restaurer la confiance perdue...».