la question de la collecte des signatures est vue comme entrave qui n'encourage pas la pratique politique Les locales sont considérées comme un ultime moyen qui reste aux partis politiques pour se maintenir sur l'échiquier politique national. La collecte des signatures pour des listes de candidature des partis politiques et les indépendants aux joutes électorales des locales du 23 novembre prochain, doit être ficelée et arrêtée aujourd'hui.C'est l'ultimatum final de cette opération telle que délimitée par le ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et l'Aménagement du territoire. Dans ce sens, le ministère de l'Intérieur se réfère aux artifices juridiques qui encadrent la procédure de dépôt des listes des candidats à ces joutes électorales. L'article 74 de la loi électorale du 25 août 2016 stipule que «dans le cas du manque de nombre de signatures requises, le représentant dûment habilité de la liste candidate peut, avant l'expiration du délai de dépôt des formulaires suscités, demander par écrit au président de la commission administrative électorale concernée de lui octroyer un délai pour compléter les signatures manquantes accompagnées d'une fiche informatisée actualisée», précise l'article. Au-delà de l'aspect juridico-technique de la procédure de dépôt des listes des candidats, il y a le volet politique de cette démarche qui constitue un véritable imbroglio pour des partis politiques qui n'ont pas pu avoir le seuil de 4% des suffrages lors des législatives du 4 mai de l'année en cours. Cet aspect taraude l'esprit des partis politiques qui font face à une véritable course contre la montre pour collecter des signatures telle que la loi le stipule Les locales sont considérées comme un ultime moyen qui reste aux partis politiques pour se maintenir sur l'échiquier politique national. Perdre sa présence lors de ces joutes électorales des locales, cela signifie que ces partis risquent d'être rayés de la carte électorale et de la configuration politique nationale. Hormis les partis de la majorité, comme c'est le cas pour le Front de Libération nationale (FLN) et le Rassemblement national démocratique (RND) qui disposent des élus dans les institutions élues, les autres partis politiques connaissent un vrai parcours du combattant pour glaner des souscriptions et des signatures escomptées en vue de participer aux élections locales du 23 novembre prochain. Le Front des forces socialistes (FFS), et par la voix du secrétaire national chargé du pôle de communication, Hassen Ferli, la question de la collecte des signatures est vue comme entrave qui n'encourage pas la pratique politique. dans le même sillage, Hassen Ferli souligne que «ce n'est que demain ou après-demain qu'on aura une situation globale. Pour les entraves on verra combien de listes seront retenues, mais les plus grandes entraves ce sont les signatures, on l'avait dit pour les législatives, et c'est valable pour cette fois aussi que la collecte des signatures n'est pas faite pour encourager la pratique politique tout au contraire», et d'ajouter que «cela avec une forte dépolitisation de la société ne peut que laisser au pouvoir et sa clientèle le champ libre. Au FFS nous nous battons pour faire entendre notre voix de la manière la plus forte. Et les prochaines élections sont un défi pour occuper les espaces d'expression et proposer aussi une alternative au plan de la gestion locale», martèle le secrétaire national chargé du pôle de communication, Hassen Ferli. Les partis politiques sont face à un véritable dilemme, celui de répondre aux critères énoncés par la loi électorale qui préconise que les partis politiques sont obligés de réaliser le pourcentage escompté, à savoir celui de 4% lors des dernières élections dans la même circonscription électorale ou de disposer de 10 élus locaux ou d'avoir 50 signatures sur chaque candidat qui se présente aux élections locales. Le filtrage se fera de lui-même au regard de ce que cette loi électorale vise à mettre en place comme nouvelle configuration dans ce domaine Les partis de l'opposition auront du mal à réunir ces signatures dans les 48 wilayas du pays, on assistera à de véritables carences en la matière. Pour le Parti des travailleurs (PT), la procédure de la collecte des signatures et la constitution des listes électorales ont «bel et bien commencé, et le parti est décidé à participer massivement dans ce rendez-vous électoral important. Nous rencontrons des entraves dans 10 wilayas ce qui fait que l'opération est toujours en cours, mais nous allons trouver une solution pour participer dans 48 wilayas, du pays», souligne le porte-parole du Parti des travailleurs, Djelloul Djoudi. Le cas du Parti des travailleurs est similaire à celui du Front de la justice et de développement (FJD), qui rappelle qu'il fait face à des blocages au niveau de 16 wilayas, que l'opération de collecte des signatures est confrontée à de sérieuses entraves. Dans ce sens, le porte-parole, du FJD, Lakhdar Benkhellaf indique qu'«il reste encore du délai pour juguler la question des listes au niveau de 16 wilayas du pays, puisque on vise une participation massive dans les 48 wilayas du pays», souligne-t-il. Dans le même propos, le Mouvement de la société pour la paix (MSP), semble avoir ficelé toutes ses listes électorales que ce soit pour les locales ou pour les Assemblées de wilayas. Sauf que par rapport aux listes des locales, le MSP peine à faire des montages de listes dans quatre wilayas. Mais dans l'ensemble, le mouvement du défunt Nahnah est tout prêt de participer en force dans les joutes électorales des locales du 23 novembre prochain.Les élections locales sont caractérisées par leur contenu en étroite relation avec la population. Cette proximité politique de par la spécificité dont elle bénéficie, fait de l'événement un moment d'une importance capitale pour les partis politiques dans le sens où leur survie dépend de leur prestation à la fois politique et électorale. C'est dire que les locales ne sont pas une sorte de parade pour exhiber la force discursive ou faire de la navrante harangue comme leitmotiv. Les locales sont intimement liées aux préoccupations du citoyen et de ses problèmes quotidiens.Les partis politiques sont face à un défi, survivre ou disparaître!!