Visiblement, la SDE de Béjaïa peine à recouvrir les créances détenues auprès de sa clientèle. Elle se plaint d'une situation qualifiée de «déplorable». 800 milliards de centimes manquent à la caisse. Cette somme colossale représente les factures impayées. Pourtant, ce ne sont pas les facilités qui manquent. Avec 10 agences commerciales éparpillées sur le territoire de la wilaya, le paiement à travers les bureaux de poste, le paiement électronique qui permet à la fois de consulter, télécharger et régler les factures, via le site Internet: www.sadeg.dz, évitant ainsi tout déplacement et des frais supplémentaires, rien n'y fait, l'argent ne rentre toujours pas dans les caisses. Les créances s'accroissent pour connaître un taux d'évolution estimé à 20%, comparé au 31/12/2020. Selon un communiqué rendu public par cette société, «ce sont les clients ordinaires, appelés communément les ménages, qui prennent le dessus, avec 483 milliards de centimes, suivis par les administrations et les APC avec 177 milliards et les clients relevant du secteur économique avec 113 milliards». «Quant au reste des créances, elles sont relatives aux travaux d'amenée de l'énergie électrique et gazière qui demeurent aussi non honorées», explique encore la Sadeg CD de Béjaïa, qui ne manque pas de préciser que «la société a accompagné ses clients pendant la crise sanitaire due à la Covid-19 et ce, en suspendant tous les actes de coupure et en accordant un paiement échelonné pour leur faciliter le règlement de leurs factures». «Notre société est appelée à développer ses réseaux électrique et gazier à travers toute la wilaya et ce, dans le but de répondre à une demande en pleine évolution et assurer une bonne qualité et continuité de service à ses clients», indique-t-on dans le même communiqué, comme pour signifier l'impératif de procéder au recouvrement des créances, sans quoi, aucun développement ne sera possible. Néanmoins, note encore la Sadeg CD de Béjaïa, «cette situation, qui ne cesse de prendre de l'ampleur, représente une entrave majeure et pèse lourdement sur la santé financière de notre société, notamment dans la concrétisation de ses investissements». Dans la foulée, la Sadeg CD de Béjaïa estime qu' «il est impératif que nos clients modèrent leur consommation énergétique en adoptant une culture de rationalisation de leur consommation». Une façon de faire, qui « permettra d'une part à nos clients de recevoir des factures qu'ils pourront simplement régler et d'autre part, permettre à notre société d'assainir son portefeuille clients».