Le Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga, a déclaré que la question de prorogation de la transition en cours au Mali sera tranchée lors de la tenue des Assises de la Refondation qui auront lieu de septembre 2021 à février 2022. A sa sortie d'une rencontre tenue avec les membres du corps diplomatique et consulaire accrédités au Mali, le Premier ministre a affirmé que «c'est à travers les Assises nationales de la Refondation que les Maliens vont décider s'il faut ou pas proroger la transition et pour combien de temps. C'est aux Maliens de dire s'il faut 2, 4 ou 5 mois de plus pour la durée», rapportent des médias maliens samedi. Par ailleurs, les recommandations et conclusions des différentes rencontrestenues antérieurement (foras, états généraux. Conférence d'entente nationale, Dialogue national Inclusif, Concertations nationales) constitueront la première matière des Assises nationales de la Refondation qui interviendront de septembre 2021 à février 2022, a indiqué, mercredi, le gouvernent malien. Il est à rappeler que ces Assises visent à faire un diagnostic» sans complaisance» de l'état de la nation, à partir de la gravité et de la profondeur de la crise multidimensionnelle, des enjeux, défis et périls. La base politique et sociale de ces rencontres sera «la plus large possible afin d'être représentative de tous les courants de la société malienne, y compris, entre autres, les syndicats, les femmes, les jeunes, le monde rural, le monde des affaires, les organisations de la société civile. Une période de 9 à 10 semaines est prévue pour la mise en oeuvre des activités prévues, précise la source. Les recommandations et conclusions issues des Assises Nationales de la Refondation auront un caractère exécutoire et serviront de base pour les réformes constitutionnelles concernant les questions liées à la relecture de la loi électorale, de loi portant charte des partis politiques, l'élaboration de l'avant-projet de la constitution et la tenue du référendum constitutionnel, d'après le gouvernement malien. Le Mali s'est engagé, depuis le changement non constitutionnel du 18 août 2020, dans une transition politique que la communauté internationale appuie en vue de préparer un retour apaisé à l'ordre constitutionnel. Le colonel Assimi Goïta qui a occupé le poste de vice-président de la Transition depuis le 25 septembre 2020, et celui du président de la Transition depuis le 24 mai dernier, s'est engagé à respecter la feuille de route convenue avec la Cédéao devant aboutir à des élections générales dans un délais de 18 mois. Les prochaines élections présidentielle et législatives se tiendront le 27 février 2022.